Des salariés de Publicis et des militants de Sauvons les riches et de Génération Précaire ont "fêté" ironiquement avec confettis et champagne le bonus de 16 millions d'euros accordé au patron de Publicis Maurice Lévy devant le siège du groupe sur les Champs-Elysées, a constaté une journaliste de l'AFP.
Coiffées de chapeaux pointus et masquées pour certaines, une centaine de personnes au total ont bu du champagne et lancé des confettis et ballons sur les passants. "Nous voulons fêter dignement cette rémunération de 16 millions d'euros", a ironisé Eric Diemer, délégué CGT Info-Com chez Publicis Consultant.
Pour le syndicaliste, "c'est un exemple flagrant que tout le monde n'est pas logé à la même enseigne : les salariés eux n'ont connu aucune augmentation générale depuis des années".
Le DRH du groupe, Benoît Roger-Vasselin, a reçu une délégation de salariés en début d'après-midi et "accepté d'ouvrir des négociations salariales dès la semaine prochaine au niveau du groupe", selon la CGT.
Interrogée par l'AFP, la direction du groupe a affirmé qu'il y avait des "augmentations salariales régulières et nombreuses et toutes au mérite". La direction a également confirmé une rencontre prochaine avec les syndicats "pour aborder la question des négociations annuelles obligatoires (NAO) par agence".
"Il faut vraiment être hyper mégalo pour penser que la performance du groupe tient à un seul homme", a estimé Julien Bayou, membre des collectifs Sauvons les riches et Génération précaire. Il a affirmé à l'AFP que le groupe Publicis utilisait "40% de stagiaires".
L'annonce fin mars du versement de 16 millions d'euros de rémunération différée au patron de Publicis Maurice Lévy, en plus de sa rémunération régulière, a déclenché une polémique en pleine campagne présidentielle.