La Bourse de Paris a terminé lundi sur une belle hausse (+2,47%) lui permettant de se hisser au-dessus des 3.900 points, dopée par une vague d'achats de la part d'investisseurs, rassurés sur la situation au Japon et désireux de profiter des bas niveaux de cours sur le marché.
A la clôture, l'indice vedette s'est adjugé 94,23 points à 3.904,45 points dans un volume d'échanges plus modeste que la semaine dernière, signe d'un relatif retour au calme.
Quelque 3,74 milliards d'euros ont été négociés lundi contre 5,5 à 6 milliards d'euros sur les séances de la semaine dernière, en moyenne.
Même rebond sur les autres grands marchés européens: à Londres le Footsie a gagné 1,19% et à Francfort le Dax a pris 2,28%. L'Eurostoxx 50 a progressé de 2,44% à 2.860,75 points.
Dès son ouverture, grâce à une amélioration sur le front nucléaire au Japon, le marché parisien a affiché une progression de 1,60%.
Au cours de la séance, ce mouvement s'est amplifié avec une vague d'achats de la part d'investisseurs rassurés et qui se sont à nouveau positionnés à l'achat pour profiter de bonnes affaires.
"L'excès de pessimisme du début de la semaine dernière est en phase d'être corrigé", a souligné Guillaume Garabedian, gérant chez Meeschaert Gestion Privée. Les risques de catastrophe nucléaire s'éloignent et surtout Tokyo ne semble plus menacé, a-t-il ajouté.
Les opérateurs ont également été rassurés sur l'impact du séisme et du tsunami du 11 mars sur la croissance nippone. Cette catastrophe pourrait certes coûter à ce pays, troisième puissance économique mondiale, jusqu'à 4% de sa production nationale, mais la reconstruction devrait aider rapidement à la reprise, selon la Banque mondiale.
Quant à l'intervention de la coalition internationale en Libye, cela n'a pas perturbé les investisseurs.
"Au contraire ils ont même été rassurés comme lors du déclenchement de la guerre en Irak", a rappelé M. Garabedian. Les boursiers saluent toujours les prises de décision et dans ce cas l'intervention met fin à une période d'incertitude.
Les valeurs financières soutenaient la cote, Société Générale s'adjugeant 3,64% à 48,12 euros, Crédit Agricole 3,21% à 11,58 euros, BNP Paribas 2,27% à 53,18 euros et Axa 3,68% à 14,52 euros.
EDF signait la plus forte hausse du CAC 40 (+5,17% à 28,87 euros), se rattrapant après avoir été malmené la semaine dernière. Même rebond pour Areva dont le certificat d'investissement a progressé de 4,08% à 31,41 euros.
Les sociétés de luxe se redressaient également: Hermès (+4,32% à 153,2 euros), LVMH (+3,32% à 109 euros).
France Télécom (+3,53% à 15,54 euros) a profité de l'annonce de fusion dans les télécoms aux Etats-Unis. AT&T a annoncé vouloir racheter à Deutsche Telekom sa filiale en difficulté T-Mobile USA pour 39 milliards de dollars.
Aucune valeur du CAC 40 n'était en baisse. Un des plus forts reculs de la cote a concerné EDF Energies Nouvelles (-1,09% à 35,42 euros) après des prises de profits sur cette valeur qui avait surfé sur la vague verte de la semaine dernière et sur la peur du nucléaire.