La Banque de Grèce a fait preuve d'un optimisme mesuré sur le redressement graduel de l'économie grecque en discernant des "indices positifs", tout en confirmant néanmoins la perspective d'une sixième année de récession en 2013 et d'une hausse du chômage à 28%.
"Au cours des derniers mois, des indices tant à l'intérieur du pays qu'à l'étranger montrent que l'économie (grecque) retrouve le chemin de l'équilibre", a indiqué la Banque de Grèce (BdG) dans son rapport annuel, déposé au parlement.
Soulignant que "le risque d'une sortie de la Grèce de la zone euro a été écarté, selon l'ensemble des analystes et des organismes internationaux", la BdG estime que "la confiance (...) se rétablit graduellement après la baisse drastique" des spread, l'écart de taux entre l'obligation allemande à 10 ans qui fait référence, et l'obligation souveraine grecque.
Toutefois, le rapport souligne que la récession va se poursuivre en 2013 avec un recul du Produit intérieur brut (PIB) de 4,6%, avant une reprise prévue en 2014, alors que le chômage va atteindre 28%, l'un des taux de plus élevés dans la zone euro.
Jusqu'à présent, le gouvernement grec table sur un recul de 4,3% du PIB en 2013 après une contraction de 6,4% en 2012. Pour 2014, le gouvernement attend une reprise en fin d'année et table sur une croissance de 0,2%.
La BdG souligne que la reprise dépend de "l'accélération des réformes" surtout dans la fonction publique et que l'objectif principal est la réalisation "d'un excédent primaire en 2013 (...) ce qui va renforcer la confiance".
Concernant la recapitalisation des banques grecques, la BdG a indiqué qu'elle s'achèverait "dans les délais prévus", soit d'ici fin juin, et que les banques seront appelées dans les prochains mois à participer "à plus de synergies".
Grâce au plan de sauvetage européen UE-FMI depuis 2010, les quatre principales banques grecques ont bénéficié d'une aide de 50 milliards d'euros visant à renforcer leurs capitaux et garantir les liquidités dans le pays.
La Grèce a reçu des prêts de 240 milliards d'euros au total depuis 2010 en échange d'une rigueur stricte qui a aggravé la récession et paupérisé une grande partie de la population.