La BCE refuse une restructuration de la dette grecque qu'elle détient, a déclaré Jörg Asmussen, membre du directoire de la Banque centrale européenne dans un entretien au quotidien allemand Die Welt à paraître mercredi.
"Une restructuration aux dépens de la BCE n'est pas envisageable", a dit M. Asmussen, au journal. "L'éventuel besoin de financement supplémentaire de la Grèce peut seulement être mené par les membres de la zone euro", a-t-il ajouté.
"La BCE ne pourrait pas participer à une telle restructuration car ce serait un financement monétaire d'un Etat, ce qui est interdit" par les statuts de la Banque Centrale, a-t-il continué.
Mardi, le ministère grec des Finances a indiqué que la Grèce examinait une possible restructuration de ses créances souveraines détenues par la Banque Centrale Européenne (BCE) pour combler son déficit de financement.
Cette option, débattue en coulisses depuis des semaines parmi les partenaires et prêteurs du pays, a été évoquée par le ministre-adjoint des Finances, Christos Staikouras, dans une réponse à une question parlementaire, rendue publique mardi par son ministère.
La BCE n'a jamais donné le montant de la dette qu'elle détient. Selon le document mentionné mardi par le ministre grec: "des obligations grecques d'une valeur d'environ 28 milliards d'euros et détenues par l'Eurosystème arriveront à maturité entre 2013 et 2016". L'Eurosystème désigne la BCE et les 17 banques centrales de la zone euro.
Dans l'entretien à Die Welt, M. Asmussen a insisté sur le fait qu'il préférerait que la Grèce reste dans la zone euro. "Mais le pays doit travailler dur", a-t-il dit, appelant le gouvernement grec à boucher les trous dans son budget pour cette année et les deux suivantes.