L'association française de consommateurs UFC-Que Choisir a dénoncé mardi les "conséquences consuméristes" de la hausse de la TVA envisagée par le gouvernement sur les offres combinant internet, TV et téléphonie, affirmant que "crise oblige", les consommateurs seront "les grandes victimes".
Pour répondre aux injonctions de Bruxelles mais aussi réduire le déficit public de la France, le gouvernement va taxer davantage les "box" dont les offres actuelles "triple-play" appliquent sur la moitié de la facture une TVA réduite de 5,5% pour les services télévision, tandis que l'autre moitié est imposée au taux normal de 19,6%.
L'UFC "s’alarme des conséquences consuméristes d’une telle réforme sur le marché de l’internet" et "déplore des bricolages gouvernementaux" qui vont faire "peser de nouvelles charges sur le consommateur" et "risquent de déstabiliser le marché de l’internet haut débit français".
Selon l'association, "tous les consommateurs n’utilisent pas leur connexion internet pour regarder la télévision car ce n’est pas, bien sûr, l’usage premier de cette technologie".
Mais "le gouvernement, plutôt que de remettre à plat l’ensemble du compromis, préfère, crise budgétaire oblige, n’actionner que le seul levier fiscal, faisant des consommateurs les grandes victimes de la réforme", dénonce l'UFC.
Selon elle, une hausse de la TVA "risque d’aboutir à une véritable inflation des prix de l’internet", faisant "inévitablement sauter le verrou des 30 euros" des offres actuelles de triple-play.