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Hollande donne des gages aux entreprises, temporise sur son couple

Publié le 14/01/2014 08:15
MAII
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François Hollande a clairement revendiqué mardi sa ligne sociale-démocrate et choisi de faire un geste important en direction des entreprises, auxquelles il a promis un allègement des charges de 30 milliards d'euros, s'engageant par ailleurs à clarifier la situation de son couple après les révélations de Closer.

Très attendu, lors de cette troisième grande conférence de presse du quinquennat, sur sa liaison avec l'actrice Julie Gayet, le chef de l’État a reconnu que son couple traversait des "moments douloureux".

"Chacun dans sa vie personnelle peut traverser des épreuves, c'est notre cas (...) mais j'ai un principe c'est que les affaires privées se traitent en privé", a déclaré le chef de l’État qui a dû toutefois répondre à plusieurs questions sur ce sujet délicat.

Il a promis une clarification pour plus tard, avant son voyage le 11 février aux Etats-Unis, où il a été invité par le couple Obama avec Valérie Trierweiler, hospitalisée depuis vendredi pour un "gros coup de blues".

Il a aussi affirmé que si son "indignation" était "totale" vis-à-vis de Closer, il n'entendait pas pour autant porter plainte contre le magazine.

Malgré le caractère inédit de cette affaire, le président s'est plutôt montré à l'aise dans l'exercice face aux 600 journalistes réunis sous les ors de la salle des fêtes de l’Élysée pendant 2H35.

Toujours très bas dans les sondages à deux mois d'élections municipales qui s'annoncent difficiles pour son camp, il a mis tout son poids politique dans l'annonce de nouvelles mesures pour doper une économie française toujours atone.

Dans un propos liminaire de plus d'une demi-heure, il a précisé les contours de son "pacte de responsabilité", réfutant tout virage social-libéral avec cette mesure qui a les faveurs du patronat mais inquiète l'aile gauche de la majorité.

Et pour cela, il faut, selon M. Hollande, se démarquer de la philosophie socialiste traditionnelle et agir sur "l'offre". Il a donné un signe fort en ce sens en annonçant la suppression d'ici 2017 les cotisations familiales "pour les entreprises et les travailleurs indépendants", d'un montant total de 30 milliards d'euros.

Après la fronde fiscale qui a marqué la fin de l'année, il a assuré toutefois qu'il n'y aurait "pas de transfert de charges des entreprises vers les ménages".

Mettant tout son poids et celui de sa majorité dans la balance, M. Hollande a annoncé que son Premier ministre engagerait la responsabilité de son gouvernement devant le Parlement sur son pacte. Le calendrier et la méthode de la réforme seront dévoilés dès mercredi en Conseil des ministres.

Dans la même veine, pour simplifier le "mille-feuilles" des collectivités locales, il a annoncé une nouvelle étape ambitieuse de la décentralisation avec des transferts de compétences vers les régions, dont le nombre (22) pourrait "évoluer".

Se voulant combatif, le président de la République s'est aussi engagé personnellement dans la bataille des économies budgétaires, annonçant qu'un "Conseil stratégique de la dépense publique" se réunirait "chaque mois" autour de lui pour fixer les priorités et "évaluer les politiques publiques".

"Je ne suis pas gagné par le libéralisme"

"Je ne suis pas gagné par le libéralisme, c'est tout le contraire", a toutefois dit le président qui se définit toujours comme un "social-démocrate".

Pour lui, il s'agira rien de moins que du "plus grand compromis social depuis des décennies".

M. Hollande s'est en revanche montré prudent sur son engagement d'inverser la courbe du chômage, affirmant que la bataille pour l'emploi n'était "pas encore gagnée".

Sa promesse d'inverser cette courbe en 2013 trouvera sa réponse dans les chiffres du mois de décembre, qui seront publiés dans une dizaine de jours.

A droite, le leader de l'UDI Jean-Louis Borloo s'est déclaré prêt à soutenir le pacte présidentiel si celui-ci "contient des mesures concrètes, effectives et allant dans le bon sens".

François Bayrou a salué "un tournant" dans le discours de président de la République, même s'il aurait pu intervenir "plus tôt".

Le président de l'UMP Jean-François Copé a mis en cause sa "crédibilité", accusant M. Hollande d'avoir "augmenté les charges sur le travail et sur l’investissement comme jamais dans notre histoire".

A gauche, Pierre Laurent (PCF), a taclé un "pacte d'irresponsabilité sociale".

Concernant la Centrafrique, où les forces françaises peinent à rétablir le calme, M. Hollande a dit que la France n'avait "pas terminé le travail" et allait "continuer", soulignant que cela se ferait toutefois "dans un contexte différent", avec l'aide de l'Europe.

Sur le plan intérieur, François Hollande a salué la validation par le Conseil d’État de l'interdiction d'un spectacle taxé d'antisémite de l'humoriste Dieudonné - "une victoire - et promis de combattre avec la même énergie l'antisémitisme que les actes antimusulmans et antichrétiens.

Il a enfin tenté de solder la malencontreuse affaire Leonarda, en assurant que le dossier de cette jeune kosovare expulsée avec sa famille était "réglé" et que la "loi (avait) été appliquée".

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