Pierre Blayau, directeur général de SNCF Geodis (fret routier, ferroviaire et logistique), fait valoir que l'entreprise manque de créneaux pour faire circuler les trains de marchandises, en réponse aux critiques d'un collectif qui l'accuse de sacrifier le fret ferroviaire.
Un collectifs d'élus, de syndicalistes et de militants écologistes, réunis dans "l'appel des 365", animeront jeudi des manifestations dans les gares pour sensibiliser le grand public à la situation du fret ferroviaire.
Dans un entretien au Figaro de mercredi, il reproche notamment à la SNCF (près de 85% de part de marché) d'avoir renié les engagements du Grenelle de l'Environnement, qui fixait comme objectif d'atteindre 25% de fret non routier d'ici à 2022.
"Aujourd'hui, les difficultés sont plus dans le camp de RFF (Réseau ferré de France, ndlr) et de l'Etat", leur répond Pierre Blayau.
"Avec l'autorisation des camions de 44 tonnes, on ne va pas vraiment dans cette direction", souligne le directeur général.
A cela s'ajoute le problème, qui n'est pas nouveau, de la disponibilité des sillons, les créneaux alloués par RFF pour la circulation des trains.
"C'est à peine croyable, mais nous refusons actuellement des trains de fret en raison des problèmes de disponibilité des sillons", souligne M. Blayau.
"Il est faux de dire que nous privilégions la route", ajoute le patron de SNCF Geodis, selon qui l'entreprise propose des solutions combinant le ferroviaire, la route, voire le transport fluvial.
La direction de la SNCF a perdu début mars le procès qu'elle avait engagé contre le comité central d'entreprise qui avait lancé une campagne d'affichage sur la mort du fret, dont elle esitmait qu'elle portait atteinte à son image de marque.