Le Kazakhstan a lancé dimanche, lors d'une visite du Premier ministre britannique David Cameron, l'exploitation plusieurs fois retardée du gisement d'hydrocarbures géant de Kachagan, dans la mer Caspienne, a annoncé lundi le service de presse de la présidence.
"L'exploitation de Kachagan ouvre une nouvelle ère pour l'industrie pétrolière et gazière du Kazakhstan", a déclaré le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev, cité dans un communiqué.
Le chef de l'Etat de cette république d'Asie centrale a inauguré dimanche avec David Cameron l'usine de Bolachak, qui doit traiter les hydrocarbures extraits de cet immense gisement situé à 4.200 mètres de profondeur sous la mer Caspienne, dans l'ouest du pays.
Le gisement de Kachagan est considéré comme l'un des plus prometteurs découvert lors de ces 40 dernières années. Selon M. Nazarbaïev, sa production devrait atteindre, dans un délai qu'il n'a pas précisé, une production quotidienne de 450.000 barils de pétrole et 8,8 millions de mètres cubes de gaz. Il représente plus de 2.500 emplois.
Le projet est mené par le consortium NCOC, dont sont actionnaires le kazakh KMG, l’italien Eni, l’américain ExxonMobil, l'anglo-néerlandais Shell et le français Total avec 16,81% chacun, ainsi que l'américain ConocoPhillips (8,4%) et le japonais Inpex (7,56%).
Son lancement a subi d'importants retards, qui avaient poussé les autorités kazakhes à suspendre provisoirement les activités d'Eni en 2007.
Doté de réserves massives d'hydrocarbures, le Kazakhstan, la plus grande et la plus riche des ex-républiques soviétiques d'Asie centrale, a considérablement développé la production de pétrole et de gaz ces dernières années.
Selon le gouvernement américain, sa production d'or noir a dépassé en 2003 un million de barils par jour pour atteindre en 2012 1,6 million de barils par jour, ce qui en fait le deuxième producteur de brut dans l'ex-URSS, après la Russie.
En matière de gaz naturel, le pays a doublé entre 2000 et 2009 sa production, désormais suffisante pour sa consommation domestique.
Accompagné d'une délégation de plus de 30 hommes d'affaires, David Cameron est arrivé dimanche au Kazakhstan et a rencontré dès son arrivée Noursoultan Nazarbaïev à Atyraou, "la capitale pétrolière" à l'ouest du pays, à 1.500 kilomètres de la capitale, Astana.
Lors de sa visite de deux jours, la première d'un Premier ministre britannique au Kazakhstan, M. Cameron a signé plus de dix accord dépassant un milliard de dollars, a indiqué le service de presse de la présidence kazakh.
"Nous sommes à la recherche d'emplois et d'investissements. C'est l'un des pays émergents les plus dynamiques au monde", avait déclaré M. Cameron à la BBC dimanche depuis Atyraou.
Le Premier ministre britannique était arrivé à Atyraou en provenance du Pakistan. Il avait auparavant effectué une visite surprise en Afghanistan, où sont déployés quelque 7.900 soldats britanniques.