La Bourse de Paris a entamé le mois de février sur une belle hausse, gagnant 1,10% vendredi, dopée par des statistiques américaines bien accueillies et par des investisseurs résolument confiants sur une poursuite du redressement du marché actions.
A la clôture, l'indice CAC 40 s'est adjugé 40,93 points pour s'inscrire à 3.773,53 points, dans un volume d'échanges de 2,80 milliards d'euros.
A Francfort le Dax a fini en hausse de 0,74% et à Londres le Footsie s'est offert un gain de 1,12%. De son côté l'Eurostoxx 50 a pris 0,26%.
Après une petite hésitation en début de matinée, la cote parisienne s'est orientée dans le vert, portée dans l'après-midi par la bonne tenue de Wall Street, où l'indice phare, le Dow Jones, a franchi, pour la première fois depuis 2007, le seuil symbolique des 14.000 points avant de retomber très légèrement.
La fermeté de Wall Street et celle de Paris s'explique essentiellement par une série de statistiques économiques américaines qui ont été bien accueillies par les intervenants.
Du côté du chômage américain les chiffres ne sont pas satisfaisants, mais le marché a malgré tout bien réagi d'autant que d'autres indicateurs se sont révélés par la suite meilleurs que prévu.
L'économie américaine a créé officiellement en janvier 157.000 emplois de plus qu'elle n'en détruisait en janvier, un chiffre légèrement inférieur au consensus. Le taux de chômage a légèrement progressé à 7,9%.
Les signaux positifs sont notamment venus de l'ISM manufacturier américain qui a progressé en janvier davantage que prévu. Le moral des ménages et les dépenses de construction se sont aussi améliorés.
Une série de statistiques qui permettent d'oublier la contre-performance du Produit intérieur brut américain en fin d'année 2012, note-t-on dans les salles de marché.
"Les opérateurs voient le verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide" et ignorent les risques éventuellement liés aux affaires de corruption en Espagne et aux élections italiennes, fait remarquer Yves Maillot, directeur du pôle d'expertise actions européennes de Natixis AM.
Il souligne également que la hausse du marché s'inscrit dans un contexte macro économique pourtant peu favorable en Europe.
"Les investisseurs veulent à tout prix profiter du train de la reprise des actions et cette volonté prime sur les éventuelles déconvenues", ajoute Franklin Pichard, directeur de Barclays Bourse.
Sur le front des valeurs de nombreux titres ont terminé sur des fortes hausses à l'image de STMicroelectronics (+4,76% à 6,64 euros) dopé par des commentaires positifs d'analystes, d'Ingenico (+3,54% à 48,07 euros), Valeo (+4,13% à 41,34 euros).
Neopost a fait une belle prestation (+4,88% à 44,05 euros) dans le sillage des bons résultats de son concurrent américain Pitney Bowes dont le titre a bondi de 20% jeudi soir à Wall Street.
Le Crédit Agricole a terminé sur une progression de +3,37% à 7,52 euros, malgré l'annonce de dépréciations d'écarts d'acquisition massives au quatrième trimestre. Les investisseurs tablent sur une normalisation rapide de la situation financière de la banque verte.
BNP Paribas a pris 1,18% à 46,75 euros, portée par Société Générale qui a relevé son opinion sur le titre de "conserver" à "acheter". La Société Générale a gagné 1,40% à 33,74 euros.
LVMH a terminé en hausse de 0,72% à 139,85 euros, soit un gain modeste après les ventes et bénéfices "record" enregistrés par le numéro un mondial du luxe en 2012. Ces bons résultats ont dopé PPR (+3,22% à 163,5 euros) et Hermes (+2,57% à 245,60 euros).
Un rebond technique a été noté sur Essilor (+1,29% à 76,06 euros) après sa déconfiture de la veille. Technip qui avait perdu des points en milieu de semaine a poursuivi sa reprise (+1,43% à 81 euros).
Total continuait à progresser (+0,58% à 40,16 euros) après les résultats meilleurs que prévu de Chevron et ExxonMobil.
Michelin a de son côté progressé de 3,75% à 71,10 euros.
Seules quelques valeurs du CAC 40 étaient en léger recul, dont Veolia (-0,41% à 9,45 euros) et Unibail (-0,75% à 172,75 euros). Des prises de bénéfices ont par ailleurs pesé sur Ipsen (-0,79% à) 25,67 euros).
Le titre de Beneteau, numéro un mondial des voiliers de plaisance, a lâché 0,49% à 8,18 euros en prévision d'un exercice annuel difficile pour le groupe vendéen. Rodriguez Group qui évolue dans le même secteur a perdu 2,22% à 3,53 euros.