La Bourse de Paris a terminé en hausse jeudi (+0,64%) et a atteint son plus haut niveau de l'année en clôture, dans un marché une nouvelle fois peu actif et privé de nouvelle économique majeure.
L'indice CAC 40 a pris 25,83 points à 4.064,32 points, dans un volume d'échanges très faible de 1,090 milliard d'euros. La veille, il avait gagné 0,15%.
Parmi les autres marchés européens, Francfort a pris 0,70% et Londres 0,28%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a gagné 0,80%.
Le marché parisien signe un nouveau plus haut de 2013, effaçant son précédent record du 28 mai et revenant à son niveau du 3 mai 2011 (4.096,84 points). Il n'a toutefois pas encore dépassé son sommet de l'année en séance qui s'établit à 4.072,24 points.
"C'est un marché technique sans actualité et sans grande idée directrice", remarque Frédéric Rozier, gérant chez Meeschaert Gestion Privée.
"Toute la question est de savoir si le marché peut dépasser le seuil des 4.070 points. Pour l'instant, il s'en approche mais en hésitant faute de catalyseur", ajoute-t-il.
Le CAC 40 n'était pas aidé par le marché américain qui "calme le jeu" après avoir battu record sur record, selon M. Rozier. Wall Street évoluait en baisse jeudi, après déjà trois jours de repli.
Il a peu réagi par ailleurs à la légère hausse des inscriptions hebdomadaires au chômage la semaine passée aux Etats-Unis.
Le marché parisien a toutefois été soutenu en début de séance par les chiffres meilleurs qu'attendu du commerce extérieur chinois pour juillet.
Cet indicateur a "bien porté le marché" parisien, souligne Andréa Tuéni, analyste à Saxo Banque, en notant que ces chiffres sont "encourageants" au regard des craintes du marché liées au ralentissement économique dans le pays.
"L'optimisme n'a pas été entamé malgré les propos de certains responsables de la Fed", dans "un marché qui reste calme", avec peu de flux et de volumes, et "pas vraiment animé" en raison de la pauvreté de l'agenda macroéconomique, selon M. Tuéni.
Trois responsables de la banque centrale des Etats-Unis ont suggéré cette semaine que l'institution pourrait mettre un frein à ce programme dès septembre si les données économiques continuaient de s'améliorer.
Enfin, les indicateurs publiés dans la matinée en zone euro, comme le retour à la hausse de l'excédent commercial de l'Allemagne en juin ou la poursuite de la chute en Espagne de la production industrielle en juin, n'ont pas eu beaucoup d'impact sur le marché parisien.
Parmi les valeurs, le secteur minier a profité de l'indicateur chinois. ArcelorMittal a pris 4,08% à 9,63 euros et Eramet 2,14% à 66,91 euros.
Les valeurs bancaires ont été bien orientées, à l'image de BNP Paribas (+0,71% à 49,94 euros), Crédit Agricole (+1,81% à 8,09 euros) et Société Générale (+2,39% à 35,20 euros).
Total (+0,52% à 40,30 euros) a peu profité d'un relèvement de recommandation par Morgan Stanley.
Axa a gagné 1,81% à 17,41 euros et Lafarge 1,01% à 48,98 euros alors que respectivement Citigroup et Berengerg ont relevé leur objectif de cours.
Danone a lâché 0,64% à 59,07 euros, pénalisé par la révision en baisse de la prévision de croissance organique pour 2013 du géant suisse de l'alimentation Nestlé.
PSA Peugeot Citroën a été recherché (+6,46% à 10,41 euros) et a terminé au-dessus des 10 euros pour la première fois depuis avril 2012.
Le concepteur de matériel électronique grand public Archos a bondi (+19,27% à 3,90 euros) tonifié par l'annonce d'une réduction de ses pertes au premier semestre et le lancement de smartphones fonctionnant sous Android pour la rentrée.
Enfin, Pharmagest, spécialisé dans l'informatisation des officines pharmaceutiques, a reculé (-0,60% à 76,04 euros) après la publication d'un chiffre d'affaires en légère hausse de 3,5% au deuxième trimestre, mais inférieur aux attentes.