La Bourse de Paris a terminé en timide hausse mercredi, après le feu vert largement anticipé de la justice allemande sur le fonds de secours européen MES, prudente à la veille d'éventuelles annonces de la Réserve fédérale américaine.
Le CAC 40 a grignoté 0,18% à 3.543,79 points dans un volume d'échanges fourni de 3,741 milliards d'euros.
"Le marché anticipait un accord sur le fonds de secours européen et il l'a eu mais on sait beaucoup moins à quoi s'attendre avec la Réserve fédérale américaine (Fed), ce qui explique la prudence du marché", relève Renaud Murail, gérant d'actions chez Barclays Bourse.
La Fed, qui débute sa réunion après la clôture des marchés européens, publiera un communiqué jeudi vers 20H15.
"Il pourrait y avoir des mesures ciblées sur l'immobilier voire davantage. Mais l'institut va-t-il vouloir griller ses cartouches tout de suite ou attendre le résultat des élections américaines de novembre? La déception pourrait être grande", avertit M. Murail.
La journée a été particulièrement riche pour la zone euro.
La Cour constitutionnelle allemande a autorisé l'adoption par le pays du MES, ouvrant la voix à la mise en place du nouveau programme de rachats de dette par la Banque centrale européenne.
"Toute augmentation de la participation allemande au capital du MES (actuellement fixée à 190 milliards d'euros, NDLR) devra être approuvée par le Parlement (...), mais le fonds de secours va pouvoir fonctionner, ce qui est l'essentiel", soulignent les économistes de BNP Paribas.
Autre avancée importante pour l'union monétaire, la Commission européenne a proposé que la BCE supervise l'ensemble des banques de la zone euro, première étape de la future union bancaire européenne.
Sur le front des valeurs, EADS a enregistré la plus forte baisse du CAC 40 (-5,63% à 28 euros). Le groupe aéronautique européen a confirmé négocier une fusion avec son concurrent britannique BAE Systems. Les actionnaires d'EADS détiendraient 60% du nouvel ensemble et ceux de BAE 40%.
Crédit Agricole a profité du relèvement de recommandation de Crédit Suisse sur son titre (+5,78% à 5,89 euros). Les autres valeurs bancaires ont terminé sans direction, BNP Paribas cédant 0,23% à 38,92 euros et Société Générale grignotant 0,28% à 24,73 euros.
PSA Peugeot Citroën a rebondi de 6,48% à 6,87 euros au lendemain de la présentation d'un rapport commandé par le gouvernement qui juge inévitable et "urgente" la restructuration du constructeur.