La Bourse de Paris a terminé la semaine en hausse, soutenue notamment par les résultats de sociétés américaines, mais la semaine prochaine les entreprises françaises vont prendre le relais et la partie est loin d'être gagnée.
L'indice vedette de la place parisienne a gagné 4,59% sur la semaine écoulée, terminant vendredi à 3.366,45 points. Depuis le début de l'année, il a gagné 4,61%.
Le marché a continué sur sa lancée, cumulant neuf séances de hausse d'affilée, ce qui ne s'était plus vu depuis dix ans. Vendredi, il a toutefois mis fin à cette série, avec un léger repli de 0,21%.
"Le rebond du marché se poursuit, soutenu par les publications de sociétés américaines globalement meilleures que prévu et la poursuite de la stabilisation macroéconomique", relève Natixis Securities dans une note.
Parmi les indicateurs qui ont rassuré dans la semaine, les reventes de logements anciens aux Etats-Unis, publiées jeudi, ont augmenté en juin pour le troisième mois consécutif (+3,6%).
Du côté des entreprises américaines, les résultats révèlent également une capacité de résistance. La plupart des publications sont supérieures aux attentes, comme par exemple celles d'Apple, de Caterpillar ou du groupe diversifié américain 3M dans la semaine.
Le marché "regarde si les résultats sont au-dessus ou en dessous des prévisions, mais ça ne veut pas pour autant dire qu'ils sont bons", tempère Guillaume Garabédian, gérant chez Meeschaert Gestion Privée.
"La plupart des entreprises ont publié des chiffres d'affaires en baisse", souligne-t-il, sachant, qu'en plus, très peu se sont avancées à donner des prévisions.
Et alors que la saison des résultats touche à sa fin aux Etats-Unis, la France va entrer dans le vif du sujet.
Des poids lourds de la cote parisienne vont publier leurs résultats trimestriels et notamment EADS mardi, Sanofi-Aventis, ArcelorMittal, Peugeot ou LVMH mercredi ou encore EDF ou Renault jeudi.
Pour les analystes, leurs résultats ne devraient pas être aussi satisfaisants que ceux de leurs homologues américaines. "Les Etats-Unis sont rentrés plus tôt dans la crise, ils en sortiront donc plus tôt", souligne Guillaume Garabédian.
Et après le rallye des deux dernières semaines, "il est possible que la moindre déception puisse susciter des prises de bénéfices", ajoute-t-il.
Le marché pourrait donc reprendre un peu son souffle la semaine prochaine alors qu'il devra digérer de nombreux chiffres. Outre les résultats des entreprises, des indicateurs majeurs sont attendus.
Lundi, les ventes de logements neufs en juin aux Etats-Unis et le moral des consommateurs allemands seront publiés. Sur le front de la consommation toujours, la confiance des consommateurs américains en juin aux Etats-Unis sera donnée mardi et les commandes de biens durables aux Etats-Unis en juin, mercredi.