La Bourse de Paris a terminé en baisse vendredi, le CAC 40 perdant 1,05%, plombé par la chute de l'action Sanofi-Aventis et des indicateurs américains mitigés.
L'indice vedette a abandonné 33,37 points à 3.129,73 points, dans un volume d'échanges modeste de 2,813 milliards d'euros. Jeudi, il avait perdu 0,68%.
Depuis le 1er janvier, le CAC 40 a cédé de 2,74%.
Londres a reculé de 0,27%, Francfort 0,50% et l'Eurostoxx 50 0,71%.
Le marché, qui a ouvert en hausse et même côtoyé les 1%, a été poussé dans le rouge par des données statistiques en demi-teinte.
Les dépenses de consommation des ménages américains sont reparties à la hausse en mai (+0,3%), mais les chiffres montrent que les ménages mettent de côté une bonne part des fonds qu'ils reçoivent de l'Etat: leur taux d'épargne a bondi pour atteindre 6,9%, du jamais vu depuis décembre 1993.
Les ménages américains, "malgré le rebond de la confiance, préfèrent profiter de la hausse de leur revenus (due aux baisses d'impôts et aux indemnisations chômage, NDLR) pour rembourser leurs crédits", souligne Christian Parisot, de la maison de courtage Aurel, dans une note.
L'indice de confiance des consommateurs américains mesuré par l'Université du Michigan, qui a pourtant progressé plus que prévu en juin, est de son côté passé inaperçu.
"Le marché cherche sa boussole", les volumes sont faibles et la volatilité importante, souligne Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities.
"Il reste deux jours pour clôturer le trimestre, mercredi, et les gérants prennent moins de risque" ajoute-t-il.
"La semaine prochaine, les annonces économiques devraient donner plus de direction aux marchés internationaux, et particulièrement les rapports de l’emploi dans la zone euro et aux Etats-Unis" jeudi, relève Saxo Banque dans une note.
Sur le front des valeurs, Sanofi-Aventis a plongé de 8,10% à 40,85 euros, ce qui est rare pour une valeur dite défensive, peu exposée aux évolutions de la conjoncture économique.
Les investisseurs ont vendu massivement le titre, car "une étude de diabétologues et endocrinologues", dont la date de publication n'est pas connue "pourrait évoquer un risque accru de cancer" du Lantus, l'antidiabétique vedette du groupe, explique Makis Agoros, gérant d'actions chez Meeschaert Gestion Privée.
Peugeot (-5,44% à 18,35 euros) a été pénalisé par la mise sous surveillance négative de la note du groupe par Standard and Poor's.
Renault a perdu 0,90% à 25,78 euros et dans le secteur seul l'équipementier Faurecia a fini dans le vert (+5,12% à 6,36 euros).
Areva a lâché 3,51% à 412 euros. L'Etat pourrait ouvrir le capital d'Areva à de nouveaux actionnaires et mettre en vente sa filiale T&D afin de financer les investissements du géant français du nucléaire, mardi lors d'un conseil de surveillance décisif.
CNP Assurances a en revanche gagné 3,78% à 65,90 euros. L'assureur a conclu avec Barclays un partenariat commercial en assurance-vie et retraite qui concerne l'Espagne, le Portugal et l'Italie, l'accord prévoyant un versement initial de 140 millions d'euros de CNP à la banque britannique.
Capgemini a pris 2,06% à 25,95 euros. Son concurrent américain Accenture a annoncé jeudi un bénéfice trimestriel en baisse, mais a cependant relevé sa prévision de bénéfice par action annuel.