La Bourse de Paris est repartie de l'avant mardi (+0,29%), soutenue par Wall Street, dans un marché qui reste attentif aux discussions budgétaires américaines, tout en se montrant peu entreprenant en cette fin d'année.
L'indice CAC 40 a pris 10,53 points à 3.648,63 points, dans un volume d'échanges autour de deux milliards d'euros. La veille, il avait perdu 0,14%.
Parmi les autres marchés européens, Francfort a gagné 0,64% et Londres 0,40%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a pris 0,59%.
Le marché parisien a hésité sur la direction à suivre une grande partie de la séance, avant de gagner du terrain en fin de journée grâce à Wall Street.
Dans une journée dépourvue de tout indicateur d'importance, le CAC 40 s'est même rapproché dans la matinée de ses plus hauts annuels en séance.
"La messe est déjà un peu dite pour cette année. Les investisseurs ont peu de raison de prendre beaucoup d'initiatives", explique Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities.
Il rappelle que compte tenu de la fermeture des marchés à Noël, il ne reste en effet plus qu'une poignée de séances avant la fin de l'année.
Les investisseurs sont également tentés par la prudence, en raison des discussions en cours sur le budget aux Etats-Unis. Les démocrates et républicains ont jusqu'au 31 décembre pour éviter le "mur budgétaire", qui sans accord politique pèserait lourdement sur la croissance.
En début de séance, les marchés ont été encouragés par la nouvelle offre du président Barack Obama au chef républicain John Boehner pour résoudre l'impasse à quelques jours de la date-butoir.
"Les marchés sont plutôt optimistes sur le budget américain. Les deux partis ont montré qu'ils sont prêt à discuter", rappelle Lucas Roux de Luze, analyste chez ETXCapital.
L'actualité en zone euro a eu peu d'impact sur l'évolution des marchés, alors que l'Espagne a réussi sa dernière émission de l'année et a levé 3,523 milliards d'euros à court terme, à trois et six mois, à des taux d'intérêt en baisse.
La Grèce a quant à elle levé 1,3 milliard d'euros à 3 mois à des taux en baisse. Le pays a également annoncé que le versement de sa nouvelle tranche de prêt de 34,3 milliards d'euros sera achevé mercredi.
Parmi les valeurs, Alcatel-Lucent a poursuivi sur sa lancée (+8,28% à 1,05 euro), la valeur étant plébiscitée depuis son prêt bancaire. Elle a clôturé au-dessus des 1 euro, pour la première fois depuis mi-août.
Plusieurs valeurs de moyennes capitalisations, comme Faiveley (+1,81% à 49,68 euros) et Ingenico (+1,33% à 42,70 euros), ont été recherchées par les investisseurs qui passent en revue leurs portefeuilles à l'approche de la fin d'année, note M. de Villepion.
EADS a pris 2,59% à 29,87 euros alors que sa filiale Airbus pourrait obtenir une importante commande d'appareils de la part de la compagnie turque Pegasus.
Alten (+1,73% à 27,08 euros) et Altran (+2,96% à 5,46 euros) ont quant à eux été soutenus par une note favorable de Société Générale.
ADP a gagné 1,32% à 62,05 euros grâce à une hausse de 1,3% du trafic des aéroports parisiens en novembre.
En revanche, Renault a perdu 1,93% à 41,00 euros, affecté par un abaissement de la recommandation par le courtier Bernstein.
PSA Peugeot Citroën a grimpé de son côté (+4,69% à 5,87 euros). Louis Gallois a été nommé au conseil de surveillance du groupe automobile chargé de faire le lien avec l'Etat.
Enfin, STMicroelectronics a perdu 0,28% à 5,28 euros, après avoir vu sa note dégradée par Standard and Poor's.