Le déficit commercial de la France s'est affiché en hausse modérée en novembre, à 3,869 milliards d'euros contre 3,712 milliards le mois précédent (chiffre révisé), en données corrigées des variations saisonnières, ont indiqué vendredi les Douanes.
Sur les douze derniers mois, le déficit cumulé s'établit à 50,587 milliards d'euros, a précisé le ministère du Budget dans un communiqué.
Après un mois d'octobre perturbé par les mouvements sociaux, le rebond des échanges commerciaux est net, a noté le ministère.
Le phénomène de rattrapage a atteint une ampleur considérable pour les importations de produits énergétiques mais le solde commercial ne se creuse cependant que légèrement, car les ventes de l'industrie aéronautique et spatiale, ainsi que de céréales, ont été particulièrement bien orientées, ajoute-t-il.
Les exportations se sont élevées en novembre à 35,001 milliards d'euros contre 32,222 milliards en octobre tandis que les importations atteignaient 38,870 milliards d'euros contre 35,934 le mois précédent.
Les exportations industrielles ont bénéficié, toujours selon Bercy, d'un phénomène de rattrapage pour les produits pétroliers raffinés et les produits chimiques après les grèves d'octobre et d'une très forte poussée des ventes de matériels de transport (avions, satellites et automobiles).
Les livraisons d'équipements électriques, de machines industrielles et de métaux sont en outre bien orientées, de sorte que les exportations de l'industrie manufacturière se rapprochent de leurs niveaux d'avant-crise, souligne Bercy. Les ventes de produits agricoles (céréales) enregistrent de nouveau aussi une très forte progression et celles des "matériels de guerre" sont très élevées.
Les exportations se rétablissent vers l'Union européenne (Allemagne et Espagne) après deux mois en creux et progressent nettement vers l'ensemble des pays tiers, notamment la Russie, la Turquie et les Etats-Unis.
Quant aux importations, elles sont marquées par la progression des approvisionnements en hydrocarbures qui s'apprécient de près de deux milliards d'euros après le recul artificiellement observé en octobre en raison de la paralysie des terminaux pétroliers et des raffineries provoquée par les grèves.
Les achats de pétrole raffiné, en attendant le redémarrage complet des installations, ont également fortement progressé (+500 millions d'euros).
Les importations continuent d'augmenter depuis l'UE et se redressent depuis les pays tiers, note encore le Budget. La reprise des achats de produits pétroliers est particulièrement marquée en provenance d'Afrique.