Le Fonds monétaire international a affirmé jeudi qu'un relèvement de l'âge de la retraite de deux ans augmentait en moyenne le produit intérieur brut d'un pays "de près d'un point de pourcentage à court ou moyen terme et de 4,25 points de pourcentage à long terme".
Le FMI a comparé dans son "Rapport de surveillance budgétaire multinational" trois moyens de renforcer la viabilité du financement des retraites: ce relèvement de l'âge, la baisse du montant des pensions et la hausse des cotisations.
"Une hausse de l'âge de la retraite est l'outil le plus efficace" si un gouvernement ne veut pas nuire à la croissance, a-t-il conclu.
"En moyenne selon les régions, relever l'âge de la retraite de deux ans augmenterait le PIB de près d'un point de pourcentage à court ou moyen terme et de 4,25 points de pourcentage à long terme, tout en réduisant le ratio de la dette sur le PIB de 30 points de pourcentage sur la même période", a-t-il calculé.
Le FMI a fait l'éloge des pays qui ont fait ce choix.
Depuis le dernier rapport six mois auparavant, "les principaux développements dans ce domaine ont été l'adoption par la Grèce en juillet, et par la France en octobre, d'une réforme importante des retraites, qui a considérablement amélioré les fondements budgétaires de long terme dans ces pays", a-t-il expliqué.
Ces deux pays ont relevé respectivement à 65 et à 62 ans une retraite qui était fixée à 60 ans.
En France, le gouvernement s'est félicité de la position du FMI sur la question, qui a suscité en octobre un vaste débat dans la classe politique. L'institution a en effet pour directeur général Dominique Strauss-Kahn, l'un des candidats potentiels à l'élection présidentielle de 2012 pour le Parti socialiste, alors que le PS s'est opposé à une telle mesure.
M. Strauss-Kahn s'était dit en mai favorable à un ajustement de l'âge de la retraite en fonction de l'espérance de vie et de la pénibilité du travail, précisant qu'il n'avait pas "de dogme" de la retraite à 60 ans.