Le ministre sortant de l'Economie, François Baroin, a indiqué mardi que les dossiers brûlants qu'il s'apprêtait à transmettre à son successeur étaient la Grèce, la préparation du budget 2013, Dexia et le Crédit immobilier de France.
Interrogé sur Europe 1 quelques heures avant de quitter Bercy, le ministre a égrené les dossiers urgents, évoquant la Grèce ou "la préparation budgétaire, (avec) 25 à 28 milliards (qu'il faudra) certainement trouver dans la loi de finances 2013".
M. Baroin a également cité le dossier de la banque Dexia, qui a enregistré une perte record de plus de 16 milliards d'euros en 2011 et "qu'il faudra suivre naturellement", tout comme celui du Crédit immobilier de France, en difficulté depuis sa mise sous surveillance négative, mi-février, par Moody's.
Il a par ailleurs estimé que la confirmation mardi par l'Insee d'une croissance de 1,7% en 2011 était "quand même une bonne nouvelle" alors "qu'on nous avait annoncé que ce n'était pas tenable et (que) nous l'avons tenu".
La France, selon lui, traverse "une période de faux plat économique" en raison de la Grèce, un "sujet d'inquiétude", et de l'élection présidentielle, "une période qui ne favorise pas l'investissement".
Jetant une pierre dans le jardin du nouveau président socialiste, le ministre des Finances sortant a estimé que la chancelière allemande Angela Merkel "aura raison" de contester la politique de relance voulue par François Hollande qui la rencontrera dès mardi soir.
"Ce qui est sûr c'est que la réponse qui consiste à soutenir la croissance par de la relance et par de la dépense publique est évidemment une voie sans issue", a-t-il affirmé.