La présidente du Medef, Laurence Parisot, appelle à un "big-bang économique" immédiat car, dit-elle, "les entreprises étouffent" en France, dans un entretien à Usine nouvelle à paraître mercredi.
"Le rapport Gallois est notre dernière chance pour éviter le déclin", affirme la patronne des patrons en référence au rapport sur la compétitivité que l'ancien patron d'EADS Louis Gallois doit remettre lundi au Premier ministre Jean-Marc Ayrault.
Elle n'hésite pas à parler de la France comme d'un "Titanic". "L'histoire a fait de la France un grand pays et cette force nous empêche de voir que le danger est imminent", explique-t-elle, estimant que "l'iceberg est tout près: la crise de l'Europe pourrait devenir la crise de la France".
"C'est maintenant à l'Etat de se remettre en question", poursuit Mme Parisot, appelant l'exécutif à "trancher pour relancer le premier moteur de notre économie: les entreprises" et à cesser de "tergiverser".
Elle regrette que le "taux des prélèvements obligatoires sur les entreprises (soit) maintenant le plus élevé des pays européens, devant la Suède: ils représentent 26,3% de la valeur ajoutée contre seulement 15,6% en Allemagne", dit-elle.
"Les entreprises françaises étouffent", estime-t-elle, appelant de ses voeux un "big bang économique qui se produirait immédiatement si le gouvernement mettait en oeuvre une stratégie permettant aux entreprises de reconstituer leurs marges, aujourd'hui les plus faibles d'Europe".