Les mesures prises contre le téléchargement illégal de musique, en particulier en France mais aussi en Nouvelle-Zélande et aux Etats-Unis, ont porté leurs fruits en 2011, indique lundi la Fédération internationale de l'industrie phonographique (IFPI) dans son rapport annuel.
"En France, l'adoption de la loi Hadopi (sanctionnant le téléchargement illégal) a entraîné une chute de 26% du piratage dans le cadre du peer-to-peer (P2P)", indique l'IFPI dans un communiqué, en référence au système dans lequel des ordinateurs reliés entre eux par un réseau peuvent s'échanger des fichiers.
Selon l'IFPI, basé à Londres, et la société Nielsen, "près de deux millions d'utilisateurs de P2P ont cessé cette activité depuis l'envoi des premiers avertissements en octobre 2010".
Aux Etats-Unis, où des lois antipiratage sont à l'examen au Congrès, la fermeture en 2010 du site LimeWire, un service d'échange de fichiers musicaux, "a permis une baisse considérable de la piraterie", indique encore le rapport.
"En Nouvelle-Zélande, une nouvelle loi introduisant une réponse graduée (au téléchargement illégal) est entrée en vigueur en septembre 2011, et donne de premiers résultats", poursuit le rapport.
La piraterie reste "un obstacle énorme" à la croissance des revenus numériques pour l'industrie musicale. "Dans le monde, un internaute sur quatre (28%) utilise régulièrement des sites illégaux", selon l'IFPI, qui "recommande pour résoudre le problème un ensemble de mesures, incluant réponse graduée, blocage de sites et autres".
L'IFPI indique aussi qu'avec le développement de iTunes, Spotify et Deezer (musique en ligne), l'industrie de la musique numérique est désormais présente dans 58 pays contre 23 au début de 2011, et que ses revenus ont augmenté de 8% pour atteindre 5,2 milliards de dollars (4 milliards d'euros) en 2011.