Les prix de l'essence sans plomb et du gazole à la pompe ont reculé la semaine dernière, évoluant tous à la baisse pour la première fois depuis janvier même s'ils restent à des niveaux élevés, selon les relevés hebdomadaires publiés lundi par le ministère du développement durable.
Le litre de gazole, carburant le plus vendu en France (il représente plus de 80% des ventes), est descendu à 1,4295 euro contre 1,4362 une semaine plus tôt, s'éloignant encore un peu plus de son record historique (1,4584 euro) établi à la mi-mars.
Le litre d'essence sans plomb 95 (environ 15% des ventes de carburant) est revenu à 1,6507 euro contre un record de 1,6664 euros la semaine précédente, et le sans plomb 98 (environ 5% de la consommation nationale de carburants) est retombé à 1,7001 euro, contre 1,7095 euro une semaine plus tôt (et après un sommet à 1,7121 euro au début du mois).
Ces prix de vente à la pompe sont des moyennes nationales calculées par la Direction générale de l'énergie et du climat (DGEC) à partir de données fournies par les stations-services et sont largement dépassés dans certaines stations-service.
C'est la première fois depuis la fin janvier que ces trois catégories de carburants s'affichent toutes en baisse, selon les relevés de la DGEC.
Depuis la fin 2011, les prix des carburants ont été entraînés dans une spirale haussière, en raison de tensions géopolitiques (Iran, Soudan, Nigeria...) qui maintiennent les cours du pétrole brut à des niveaux très élevés, et d'un affaiblissement de l'euro par rapport au dollar qui renchérit le coût de l'or noir une fois sa valeur convertie dans la monnaie européenne.
L'essence sans plomb 95 avait ainsi touché un nouveau record la semaine précédente, pour la sixième semaine consécutive, tandis que le sans plomb 98 avait grimpé de sommet en sommet sans interruption de février jusqu'à début avril, et que le gazole avait enchaîné les records de février jusqu'à la mi-mars.
Cette flambée des prix des carburants, qui frappe les automobilistes au portefeuille, a déclenché un concours de propositions et de contre-propositions de la part des candidats à l'élection présidentielle.
Le socialiste François Hollande, arrivé dimanche en tête du 1er tour, s'est engagé s'il est élu à bloquer les prix des carburants pendant trois mois, une mesure jugée démagogique et absurde par le président sortant Nicolas Sarkozy, qui l'affrontera au second tour le 6 mai.