Les 206 suppressions de postes en France annoncées mi-octobre par le fabricant de câbles Nexans affecteront essentiellement le site de Lyon, où l'activité de production doit disparaître, selon le plan présenté mercredi aux organisations syndicales en comité central d'entreprise (CCE).
L'industriel, qui emploie 25.000 personnes dans le monde et dont les comptes sont dans le rouge, avait annoncé mi-octobre une augmentation de capital, 468 suppressions de postes en Europe et 462 transferts.
Pour la France, le projet de réorganisation prévoit 206 suppressions de postes, 96 transferts et 47 créations de postes.
Lyon "prendra clairement le plus gros paquet, 200 personnes seront touchées par l'arrêt de la production", a rapporté à l'AFP Dominique Sciot (FO) à l'issue de la réunion, première d'une longue série.
Selon la direction, le projet prévoit à Lyon "141 suppressions, 67 transferts vers d'autres sites français et 22 créations".
Les autres suppressions concerneront les services paie et gestion que Nexans entend mutaliser et centraliser à son siège situé à Clichy (Hauts-de-Seine).
A Lyon, "les activités de production seront arrêtées mais le projet prévoit le renforcement des activités de recherche et développement pour créer un centre mondial de recherche" et le maintien des services de vente, a précisé à l'AFP une porte-parole de la direction.
Entre "les transferts, les autres postes ouverts et les mesures d'âge, nous comptons trouver une solution pour tous, sans licenciements", a-t-elle ajouté.
Pour Félix Petrignani (CGT), "C'est un pari sur le dos des salariés. 200 vont se retrouver à la porte, ils n'iront pas travailler en Allemagne ou dans le Cher". "S'il s'avère dans un premier temps nécessaire de réduire la voilure dans nos usines, il est exclu d'arrêter des productions", estime-t-il.
Le site de Lyon "est viable, son carnet de commandes plein", en décidant de fermer l'activité de production, Nexans va "droit dans le mur", selon la CGT.
Refusant "d'opposer les sites de Mönchengladbach (Allemagne) et de Mehun-sur-Yevre (Cher) au site de Lyon", le syndicat promet d'ici à la fin du processus de consultation "des propositions alternatives pour garder la production de câbles électriques sur la région lyonnaise".