L'euro se reprend un peu face à un dollar toujours soutenu par la Fed

Publié le 22/12/2014 16:36
L'euro se reprend un peu face au dollar, après avoir fortement baissé la semaine dernière face à un billet vert porté par des attentes renforcées d'un resserrement monétaire anticipé aux États-Unis (Photo Ernesto Benavides. AFP)
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L'euro se reprend un peu face au dollar, après avoir fortement baissé la semaine dernière face à un billet vert porté par des attentes renforcées d'un resserrement monétaire anticipé aux États-Unis (Photo Ernesto Benavides. AFP)

L'euro se reprenait un peu face au dollar lundi, après avoir fortement baissé la semaine dernière face à un billet vert porté par des attentes renforcées d'un resserrement monétaire anticipé aux États-Unis.

Vers 14H15 GMT (15H15 à Paris), la monnaie unique européenne valait 1,2259 dollar, contre 1,2227 dollar vendredi vers 22H00 GMT. L'euro était tombé vendredi à 1,2220 dollar, son niveau le plus faible depuis début août 2012.

La devise européenne s'appréciait face à la monnaie nippone, à 147,02 yens contre 146,06 yens vendredi soir.

Le dollar aussi montait face à la devise japonaise, à 119,91 yens – après avoir atteint vers 13H10 GMT 119,97 yens, son niveau le plus fort en deux semaines – contre 119,43 yens vendredi.

"Le dollar se maintient proche de ses sommets de l'année alors que nous entrons dans une semaine d'échanges raccourcie", commentait Simon Smith, analyste chez FxPro.

En effet, de nombreux cambistes seront absents jeudi et vendredi en raison des fêtes de Noël.

"L'euro, le yen ainsi que le franc suisse ont souffert au cours des récentes séances d'échanges même si l'euro tentait une reprise depuis l'ouverture des échanges en Asie", relevait M. Smith.

En effet, "les trois dernières semaines ont été plutôt turbulentes sur les marchés, du fait notamment des événements en Russie, ainsi que de la baisse des cours du pétrole et de la volatilité que cela a créé sur les autres marchés dont celui des devises", expliquait M. Smith.

La chute des cours de l'or noir a ravivé des craintes de déflation, notamment en zone euro où la hausse des prix reste très faible et risque de pousser la Banque centrale européenne (BCE) à mettre en place de nouvelles mesures de soutien monétaire.

De telles mesures, dont le but serait de stimuler l'activité économique, auraient pour effet collatéral de diluer la valeur de l'euro et donc de le rendre moins attrayant pour les investisseurs.

La Banque centrale européenne doit en attendant commencer "dans les prochains jours" le rachat d'ABS (valeurs adossées à des actifs), une opération destinée à fluidifier le crédit et aider les économies en difficulté, a indiqué vendredi à Riga Benoît Coeuré, membre du directoire de la BCE.

Le programme de rachat d'ABS de la BCE a fait l'objet de controverses, en raison du rôle que ces produits financiers complexes avaient joué dans la crise financière de 2008. Le président de la BCE Mario Draghi a répété que les ABS concernés par le programme actuel seraient simples et transparents.

À l'inverse, le billet vert continuait de profiter d'attentes de resserrement monétaire anticipé aux États-Unis.

Le dollar avait ainsi fortement progressé la semaine dernière après la publication d'un communiqué de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) que les cambistes ont majoritairement interprété comme une confirmation d'une prochaine remontée de ses taux directeurs, actuellement proches de zéro. Une telle mesure rendrait le dollar plus rémunérateur.

Néanmoins, le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) a préconisé "la patience" avant une première hausse des taux, ce qui reste "cohérent" avec l'indication précédente de conserver les taux proches de zéro "pendant une période considérable".

Les cambistes attendaient lundi les chiffres des ventes de logements anciens en quête d'indices sur la vigueur du marché immobilier américain, avant une série d'indicateurs mardi, dont la troisième estimation du produit intérieur brut (PIB) des États-Unis pour le troisième trimestre et la deuxième estimation des chiffres pour décembre de la confiance des consommateurs établis par l'Université du Michigan.

De son coté, le rouble évoluait en hausse lundi, poursuivant la reprise entamée après le plongeon historique du début de la semaine dernière.

En baisse de plus en plus prononcée ces dernières semaines à cause des sanctions occidentales et de la chute des cours du pétrole, la monnaie russe s'était brusquement effondrée la semaine dernière, atteignant mardi des records historiques de faiblesse à 100 roubles pour un euro et 80 roubles pour un dollar.

Vers 14H15 GMT, la livre britannique reculait face à la monnaie unique européenne, à 78,50 pence pour un euro, et repartait en légère baisse face au dollar, à 1,5619 dollar pour une livre.

La devise suisse restait presque stable face à l'euro, à 1,2036 franc pour un euro, et progressait face au dollar, à 0,9815 franc suisse pour un dollar.

La devise chinoise a terminé à 6,2228 yuans pour un dollar, un nouveau record de faiblesse en clôture depuis fin juin, contre 6,2211 yuans vendredi.

L'once d'or a fini à 1.195,25 dollars au fixing du matin, contre 1.195,50 dollars vendredi soir.

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