Les procureurs américains se sont engagés à épargner plusieurs ex-employés de la banque suisse UBS en échange de leur coopération dans l'enquête qui s'étend sur les manipulations de taux entrant dans la composition du Libor, écrit mercredi le Wall Street Journal.
Cet accord garantissant l'indulgence des enquêteurs a été proposé à des ex-employés qui occupaient des postes relativement en bas de la hiérarchie chez UBS, précise le quotidien financier.
Seuls quelques-uns des employés qui sont concernés par l'enquête travaillent encore chez UBS, et la banque a licencié ou mis à pied environ 20 traders et dirigeants à la suite d'une enquête interne de quatre ans, précise une source proche du dossier citée par le Wall Street Journal.
Fin juillet, la première banque helvétique avait affirmé ne pas avoir trouvé d'élément démontrant son implication dans le scandale, ajoutant continuer à coopérer avec les autorités sur ce dossier.
Sa rivale Crédit Suisse avait elle aussi annoncé le 23 juillet "estimer" ne pas être impliquée de façon significative dans le scandale concernant une manipulation des taux interbancaires.
Les autorités suisses avaient annoncé en février l'ouverture d'une enquête concernant des soupçons de manipulations des taux interbancaires Libor (London Interbank Offered Rate) et Tibor (Tokyo Interbank Offered Rate).
La Comco, le gendarme helvétique de la concurrence, avait estimé que par leurs agissements des opérateurs "pouvaient obtenir une distorsion des taux de référence en leur faveur".
Outre les deux grandes banques suisses UBS et Crédit Suisse, une dizaine d'établissements étrangers et des intermédiaires sont concernés par l'enquête en Suisse.
Fin juin Barclays s'était vu imposer une amende de 450 millions de dollars pour mettre fin à des poursuites des autorités britanniques et américaines sur les manipulations de taux déclarés pour la composition du Libor et de l'Euribor, à la formation duquel contribuent entre 6 et 18 banques.