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Pétrole - Prévisions hebdomadaires du 19 au 23 mars 2012

Publié le 18/03/2012 13:18
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Investing.com - Les options sur le brut ont repris des couleurs vendredi, leur plongée dans une ornière des quatre dernières semaines de la veille créant des opportunités d'achat pour des investisseurs peu enclins à parier sur une poursuite de leur descente, sur fond d'optimisme concernant l'économie américaine, et de crainte persistante d'une interruption des flux de l'Iran.

Sur le marché aux matières premières de New York, les contrats sur le pétrole à échéance pour mai se sont échangés à 107.72 USD le baril à la clôture des échanges de vendredi, gagnant 0.55% au long de la semaine.

Ils avaient pourtant subi jeudi une forte pression baissière les tirant jusqu'à 104.29 USD, leur niveau le plus bas depuis le 17 février, après que l'agence de presse Reuters ait affirmé que les Etats-Unis et le Royaume-Uni avaient décidé de coopérer afin de mettre à disposition les réserves stratégiques afin de lutter contre la hausse découlant des sanctions des pays occidentaux contre l'Iran.

Mais ce passage à vide a pris fin après que Jay Carney, gérant les relations de la Maison Blanche avec la presse, ait démenti tout accord définitiif.

Les prix ont aussi remonté la pente le lendemain, encouragés par le large affaiblissement de l'étalon américain, l'indice dollar, reflétant les performances du billet vert par rapport à un panier constitué de six de ses principaux rivaux, glissant de 0.64% de son côté pour se situer à 80.08 à la fin de la journée.

Ce dérapage est survenu après que le département d'état au travail des Etats-Unis ait révélé que l'inflation des prix à la consommation s'était élevée comme prévu à 0.4% en février, fortement encouragée par la hausse du carburant, tandis que l'inflation de base, ne tenant pas compte des coûts volatils de la nourriture et de l'énergie, se limitait à 0.1%, contre 0.2% attendus.

Les informations concernant les besoins américains dévoilés en début de semaine ayant confirmé les signes d'amélioration de l'économie américaine, renforçant les perspectives de demande de la part du premier consommateur de la planète.

L'activité manufacturière des régions de New York et Philadelphie s'est en effet élevée en mars vers un pic de plusieurs mois, et le nombre des nouveaux inscrits au chômage a égalé la semaine passée son plus bas niveau des quatre dernières années, tanndis que les ventes au détail augmentaient en février.

Ces informationns ont conforté l'hypothèse selon laquelle la relance américaine serait en train de prendre de la vitesse, la Réserve Fédérale ayant déjà revu à la hausse les perspectives économiques en début de semaine.

Les acteurs du marché pétrolier gardent les résultats manufacturiers et les performances de l'emploi des Etats-Unis à l'oeil, car ils offrent une bonne idée de la santé économique du pays.

Leur amélioration est généralement liée à une augmentation des besoins pour la pétrole et ses dérivés, comme l'essence.

Mais l'aggravation des tensions entre l'Iran et l'Occident demeurait toutefois au centre des attentions.

Le plus gros service financier mondial de transfert d'argent internationaux a affirmé qu'il cesserait de d'offrir ses services aux banques iraniennes sujettes aux sanctions de l'Union Européenne, au nombre desquelles la banque centrale du pays.

La controverse entrre les deux camps dure depuis déjà plusieurs mois et a été déclenchée par le programme nucléaire de Téhéran.

L'envenimement des relations entre la république islamique et Israël était aussi surveillé de près, ayant déjà ravivé l'angoisse qu'une escalade des hostilités entre les deux pays ne déclenche des conflits dans la région et ne fasse s'envoler les prix du brut.

La nation perse produit en effet environ 3.5 millions de barils quotidiens, se situant ainsi second de l'Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole après l'Arabie Saoudite.

Les cours avaient décliné en début de semaine, mis à mal par la poussée de fièvre du dollar U.S. et le retour de la peur d'un affaiblissement des perspectives de croissance économique de la Chine.

Le pays demeure le deuxième consommateur d'or noir après les Etats-Unis et le moteur de l'augmentation de sa consommation.

L'Agence Internationale de l'Energie avait aggravé mercredi les incertitudes concernant les prévisions des besoins mondiaux à court terme.

Elle a en effet révélé dans son rapport mensuel que ceux-ci devraient augmenter de 0.9% en 2012, en raison d'un contexte économique mitigé et de cours prohibitifs "qui restreignent tous les deux toute poussée de fièvre de la consommation".

Sur le marché ICE, les futures Brent sur le brut pour mai ont quand à elles grimpé à 126.06 USD du baril dans le même temps.

Elles ont ainsi encaissé 0.79% sur la période considérée, soit 19.34 USD de mieux que leurs homologues américaines.

Goldman Sachs, une des banques d'affaires les plus influentes de Wall Street, a pour sa part déclaré dans un article publié jeudi que la capacité de production surnuméraire était "dangereusement basse", et que les facteurs fondamentaux s'aggraveront encore cette année, poussant les cours Brent jusqu'à 130 USD en 2013.

La semaine prochaine verra la publication d'une série de résultats américains, concernant notamment l'immobilier, que les observateurs scrutent avec attention afin d'évaluer la vigueur de la reprise de l'économie.

Les spécialistes du marché pétrolier continueront aussi à surveiller les tensions entre l'Occident et l'Iran, ainsi que les possibilités de perturbation de livraisons émanant de la région.


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