Jeudi midi sur le marché des changes, la monnaie unique européenne ne se départissait pas d'une certaine vigueur face à la devise américaine, en dépit du durcissement monétaire auquel la Fed devrait procéder d'ici la fin de l'année. Ce midi, l'euro prend 0,44% contre le yen avec 136,04, 0,56% à 1,0989 dollar et 0,68 contre le sterling à 0,7047. La stabilité reste cependant de mise face au franc suisse, à 1,0489.
Certes, la Grèce est toujours d'actualité, même si elle n'occupe plus l'avant-scène financière. 'Après cinq heures de débat, le parlement grec a voté, toute une série de réformes dans le cadre de l'accord obtenu le 13 juillet dernier avec ses créanciers. Ainsi, ces projets de loi sur de nouvelles mesures visent la réforme de la justice civile, l'accélération de la procédure de ventes aux enchères et le renforcement des liquidités des banques. Le texte prévoit également la transposition d'une directive européenne sur les banques qui garantit les capitaux jusqu'à 100.000 euros', détaillent ce matin les spécialistes de Barclays (LONDON:BARC) Bourse.
Mais l'essentiel est ailleurs pour les devises : 'bien loin des bruits provenant des marchés de matières premières, de Chine et de Grèce, le principal catalyseur de l'été pour les changes est constitué des taux d'intérêt américains', affirment les cambistes de Société Générale (PARIS:SOGN).
Et justement, le rendement rémunérant les Treasuries américains (les fonds d'Etat) à dix ans se tasse d'un peu plus d'un point de base ce midi, à 2,31%. Le tassement du Bund allemand équivalent est plus limité, et son taux ressort à 0,73%.
Certes, la faiblesse des prix des matières premières (dont le pétrole), de la croissance des économies émergentes et les risques en Europe peuvent servir de prétexte à la Fed pour retarder le relèvement de ses taux, juge SG. Mais ces éléments devraient inciter la banque centrale à jouer sur la progressivité de ses relèvements plutôt que sur la date du premier d'entre eux, ajoutent les spécialistes.
Du côté des statistiques, on a appris ce matin que le taux de chômage a reculé de 1,4 point à 22,4% en Espagne au deuxième trimestre 2015 par rapport au trimestre précédent. Il s'est ainsi établi à son plus bas niveau depuis le troisième trimestre 2011.
Cet après-midi des Etats-Unis, les opérateurs de devises guetteront tout d'abord les traditionnelles inscriptions hebdomadaires au chômage, qui selon le consensus devraient se situer à 280.000 après 281.000 la semaine précédente.
Viendront ensuite les indicateurs avancés du Conference Board pour le mois de juin, attendus en hausse de 0,2% après + 0,7% le mois précédent.
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