La monnaie unique européenne se tassait ce midi sur le marché des changes au lendemain des propos faucons tenus hier par des membres de la Réserve fédérale américaine et de la Banque d'Angleterre. A cette heure, l'euro perdait 0,32% à 1,0853 dollar , 0,29% contre le yen à 135,04, 0,39% face au sterling à 0,6967 tout en restant neutre face au franc suisse (- 0,04% à 1,0641).
'L'euro baissait face au dollar mardi, réagissant aux propos de M. Lockhart', rappelaient ce matin les analystes d'Aurel BGC.
Patron de la Fed d'Atlanta et membre votant du FOMC, le fameux comité de politique monétaire de la Fed, Denis Lockhart a de nouveau tenu hier le rôle du faucon, l'animal associé aux politiques monétaires restrictives, par opposition à la colombe.
Interrogé par le Wall Street Journal, M. Lockhart a estimé quil il faudrait une 'dégradation de grande ampleur' de la situation économique aux Etats-Unis pour que la Fed renonce à voter une hausse des taux directeurs en septembre. Autre membre du FOMC, James Bullard, patron de la Fed de Saint-Louis, a professé une opinion similaire.
Dans ce contexte, les opérateurs cherchent absolument à deviner le calendrier du resserrement de la politique monétaire US. Désormais, les anticipations du marché et celles des analystes se rejoignent de plus en plus, au profit d'une attente globalement fixée à septembre, indiquent les analystes de XTB France.
Le cas échéant, la Fed pourrait le 17 septembre mettre fin à une période de taux courts historiquement bas (à 0-0,25% depuis fin 2008) qui aura duré près de sept années. La rentabilité des actifs de taux libellé en dollars en profiterait alors, entraînant une hausse de la demande de dollars au détriment de celle d'euro.
Autre signal négatif pour l'euro, contre la la livre cette fois : le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Mark Carney, a déclaré en juillet que la décision d'une hausse du taux directeur se rapprochait. Les données publiées ce jeudi devraient fournir des indications sur le timing de cette hausse, toujours selon Aurel BGC.
Les statistiques de la matinée ne enfin sont pas des plus positives : à 53,9 en juillet, l'indice PMI final Markit composite de l'activité globale dans l'Eurozone se replie par rapport à juin (54,2) mais s'inscrit au-dessus de son estimation flash (53,7), traduisant donc un ralentissement plus limité que prévu de l'expansion du secteur privé.
Cet après-midi aux Etats-Unis, les cambistes guetteront l'enquête ADP sur l'emploi dans le secteur privé (le consensus attend 215.000 créations de postes), puis la balance commerciale de juin, les indices PMI et ISM des services, ainsi que les stocks hebdomadaires de pétrole.
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