La Bourse de Paris a signé un net rebond mercredi (+1,67%), après quatre jours de baisse d'affilée, soutenue notamment par des indicateurs américains positifs, à la veille d'un sommet européen à l'issue incertaine pour les marchés.
L'indice CAC 40 a pris 50,41 points à 3.063,12 points, dans un volume d'échanges très faible de 2,318 milliards d'euros. Lors des quatre dernières séances, il avait perdu 3,6%.
Parmi les autres marchés européens, Francfort a gagné 1,50% et Londres 1,41%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a pris 1,77%.
Le marché parisien a évolué en modeste hausse une grande partie de la séance avant d'accélérer nettement le rythme au cours de l'après-midi, en partie à des statistiques américaines.
Les commandes de biens durables ont rebondi en mai après avoir baissé pendant deux mois et les promesses de vente de logements sont ressorties en nette hausse de près de 6%, bien au-delà des attentes du marché (+0,5%).
"C'est le troisième indicateur de la semaine favorable sur l'immobilier, ce qui rassure sur l'état de la croissance américaine", estime Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse.
Pour le reste, "il est difficile de justifier la hausse du marché, mais il en était de même pour la forte baisse de lundi (-2,24% pour le CAC 40)", selon le gérant.
L'Europe domine l'agenda à la veille d'un sommet européen qui débute jeudi à partir de 15H00 pour une réunion censée durer jusqu'à vendredi après-midi.
Les investisseurs espèrent, sans trop y croire, des mesures qui pourraient soulager à court terme les pays en difficultés dans la zone euro, mais également des solutions durables à la crise de la dette.
L'Eurogroupe a indiqué mercredi que la zone euro envisage d'aider Chypre et confirmé que l'aide aux banques espagnoles serait fournie d'abord par le Fonds de secours européen (FESF) puis par le Mécanisme de stabilité européen (MES).
"Ces déclarations rassurent les investisseurs car elles clarifient un peu les choses, même si on reste très attentiste avant le sommet de Bruxelles", a commenté Alexandre Baradez, analyste chez Saxo Banque.
Les rencontres se multiplient à la veille du sommet, à commencer par une réunion mercredi soir entre la chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande à Paris.
"On sait que l'union bancaire n'est pas pour demain, mais il faut impérativement après Bruxelles une feuille de route claire pour que les marchés ne replongent pas comme à l'été dernier", où le CAC 40 avait chuté de près de 20% entre le 1er juillet et le 1er septembre, souligne M. Baradez.
Parmi les valeurs, les banques ont fini en forte hausse, après avoir beaucoup baissé ces dernières séances. BNP Paribas a pris 3,09% à 28,36 euros, Crédit Agricole 2,96% à 3,23 euros et Société Générale 3,58% à 17,09 euros.
Alcatel-Lucent a bondi (+5,54% à 1,28 euros), profitant d'une vague d'achats à bon compte après son fort recul des dernières séances et de rumeurs sur un important contrat aux Etats-Unis.
Les valeurs parapétrolières ont été recherchées à l'image de Technip (+6,19% à 79,46 euros) et CGG Veritas (+3,53% à 18,77 euros).
EDF a pris 2,92% à 16,92 euros après avoir mis indirectement un pied dans l'exploration pétrolière aux Malouines, par l'intermédiaire du groupe italien Edison dont il vient de prendre le contrôle.
Veolia Environnement a gagné 3,68% à 10,20 euros euros. La Caisse des dépôts et Consignations (CDC) a rejeté un plan de redressement présenté par la direction de Veolia Transdev, dont elle détient la moitié du capital, selon Les Echos.
Enfin, Aéroports de Paris (ADP) a tourné au ralenti (+0,29% à 57,85 euros) après avoir revu à la baisse ses prévisions pour 2015 de rentabilité de ses capitaux investis (ROCE) sur son périmètre régulé (activités aéronautiques).