La Malaisie a annoncé lundi un nouvel assouplissement de son marché automobile protectionniste en autorisant les constructeurs étrangers à produire sur son territoire des petites voitures "vertes".
Les constructeurs étrangers pourront contrôler en totalité des entreprises fabriquant des véhicules de 1,8 l de cylindrée maximum, selon cette réforme qui prend effet immédiatement.
La Malaisie avait pris en 2010 des mesures similaires pour les véhicules de plus de 1,8 l.
Les groupes intéressés bénéficieront d'incitations fiscales, a précisé le ministre du commerce, Mustapa Mohamed. "Nos politiques servaient à protéger (la marque nationale) Proton. Mais nous avons décidé d'ouvrir le marché", a-t-il expliqué.
"Nous pensons que ces mesures permettront à la Malaisie de retrouver sa place parmi les centres (de production) les plus dynamiques d'Asie du Sud-Est", a-t-il ajouté, en précisant que les prix dans la gamme concernée devraient baisser de 20 à 30% en quatre ans.
Troisième économie régionale après la Thaïlande et l'Indonésie, la Malaisie a perdu un terrain considérable sur ses concurrents en verrouillant l'accès de son marché aux groupes étrangers qui devaient acquitter des droits de douanes prohibitifs.
Et Proton, compagnie publique de sa création en 1983 à 2012, a essuyé ces dernières années des pertes importantes malgré le prix élevé des véhicules importés, les consommateurs ayant fini par bouder ses modèles de médiocre qualité, au design peu imaginatif,
En 2012, la Thaïlande et l'Indonésie produisaient respectivement 2,4 millions et 1,1 million de véhicules de marque étrangère, en hausse de 67 et 27% par rapport à l'année précédente, selon l'Organisation internationale des constructeurs automobiles.
Les usines malaisiennes n'en ont produit que 570.000 dans le même intervalle (+ 7%), dont trois-quarts de cylindrée inférieure à 1,8 l.