Le gouvernement grec espère s'accorder avec la troïka des créanciers du pays, BCE, UE et FMI, d'ici la semaine prochaine sur les sujets dont dépend le déblocage d'une nouvelle tranche de prêts au pays.
"Les négociations se poursuivent dans un bon esprit constructif et j'espère qu'on va trouver une solution à toutes les questions cruciales le plus tôt possible", a indiqué le ministre des Finances Yannis Stournaras à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre Antonis Samaras.
M. Stournaras a ajouté que les hauts représentants de l'Union européenne (UE), Banque centrale européenne (BCE) et Fonds monétaire international (FMI), arrivés mercredi à Athènes, doivent quitter la Grèce "la semaine prochaine".
Lundi, il avait indiqué que les créanciers reviendraient en janvier, le cas échéant.
Le gouvernement et la troïka ont ouvert mercredi un nouveau cycle de négociations à Athènes en vue de surmonter leurs divergences portant essentiellement sur l'avenir de l'industrie de défense EAS, lourdement endettée, et sur la levée sous conditions du moratoire sur les saisies immobilières.
La reprise des pourparlers intervient après un coup de froid entre le gouvernement et la troïka: des annonces contradictoires, ces derniers jours, sur la date du retour des créanciers à Athènes avaient été interprétées comme une pression sur la Grèce pour faire avancer ses réformes.
Entamé en septembre et déjà suspendu trois fois, l'audit des réformes réalisées par la Grèce vise à permettre le déblocage d'une tranche de prêts d'un milliard d'euros dans le cadre du second programme d'assistance à ce pays.
Les autres points de discorde entre Athènes et ses créanciers portent sur le montant du déficit budgétaire de la Grèce pour 2014 et les mesures à prendre pour y faire face, un changement dans les règles de licenciement collectif, la poursuite du plan de restructuration de la fonction publique.
Par ailleurs, le commissaire européen à la Politique régionale, Johannes Hahn, en visite à Athènes, s'est dit jeudi satisfait de l'avancement des politiques de développement et il a annoncé que le nombre de programmes européens concernant les régions grecques allait augmenter.
"A la différence des autres pays européens, chaque région en Grèce doit gérer son propre programme et il y aura 13 programmes européens au lieu de cinq actuellement", a dit M. Hahn.
"Actuellement 22% des programmes sont gérés par les régions et l'objectif est de passer à 35%", a-t-il ajouté.
La Grèce a un des taux de chômage les plus élevés de la zone euro, à plus de 27%, les régions surtout du Nord du pays étant les plus touchées.
La Grèce doit prendre la présidence tournante de l'Union européenne le 1er janvier pour six mois.