La Bourse de Paris a clôturé en hausse (+0,81%) mercredi, poursuivant tranquillement sa marche en avant, en attendant d'être fixée sur les intentions de la Réserve fédérale américaine (Fed).
L'indice CAC 40 a pris 40,12 points à 5.017,44 points, dans un volume d'échanges nourri de 4,2 milliards d'euros. La veille, il s'était repris en gagnant 1,01% au lendemain d'une chute de 2,57%.
Sur les autres places financières, la Bourse de Francfort a gagné 0,34% et celle de Londres 1,16%. Par ailleurs l'Eurostoxx a pris 0,60%.
Après une matinée dynamique, rythmée par de nombreux résultats d'entreprises, le marché parisien a un temps perdu de la vigueur avant de s'affirmer davantage en fin de séance.
La fin d'une réunion de deux jours du comité de politique monétaire de la Fed, avec un communiqué attendu à 20H00, est désormais dans tous les esprits, même si personne n'en attend vraiment de surprises.
"Le marché parisien conserve une bonne orientation et attend surtout l'issue de la réunion de la Fed, qui s'annonce toutefois comme un non-événement", a estimé Christopher Dembik, un économiste de Saxo Banque.
"Le durcissement monétaire devrait avoir lieu en septembre comme l'anticipe le consensus, mais l'hypothèse d'une intervention plus tardive, en décembre, n'est pas encore complètement exclue", a-t-il complété.
La banque centrale des États-Unis devrait opter pour le statu quo monétaire en maintenant ses taux directeurs proches de zéro, comme depuis fin 2008, dans l'attente d'un renforcement plus marqué de l'économie américaine.
"Nous ne pensons pas que la Fed change de direction concernant sa politique monétaire ce soir car il y a encore un certains nombres d'incertitudes sur la reprise de l'économie outre Atlantique. Néanmoins, nous serons attentifs au communiqué que la Fed publiera et qui pourra donner quelques indices sur le calendrier d'une première hausse des taux", a également observé Philippe Cohen de Barclays (LONDON:BARC) Bourse.
L'autre grosse échéance de la semaine sera la première estimation du PIB des États-Unis au 2e trimestre demain, a observé M. Dembik en notant que les prévisions étaient "positives avec un consensus tablant sur une croissance de 2,5%".
Au premier trimestre l’activité s'était contractée de 0,2%.
Passées la réunion de la Fed et la croissance américaine, "la cote parisienne prendra sans doute une bonne direction mais connaîtra surtout sans doute des séances plus calmes", selon lui.
Du côté des indicateurs, les promesses de ventes de logements aux États-Unis ont baissé en juin.
La cote parisienne a par ailleurs été largement animée par des résultats d'entreprises diversement reçus.
Numericable-SFR est monté de 3,04% à 50,81 euros, après avoir poursuivi son redressement au deuxième trimestre en réalisant un bénéfice net de 79 millions d'euros.
Eiffage a grimpé de 3,43% à 54,22 euros. Le groupe a publié un chiffre d'affaires en hausse de 2,5% au deuxième trimestre.
Teleperformance (PARIS:ROCH) a enregistré une forte hausse (+9,62% à 68,96 euros) après avoir enregistré un bond de 45% de son bénéfice net au premier semestre.
LVMH a pris 1,93% à 169,00 euros grâce à un bénéfice net en hausse de 5% au premier semestre.
PSA (PARIS:PEUP) Peugeot Citroën a gagné 6,04% à 18,86 euros après avoir renoué avec la rentabilité au premier semestre.
Nexans a progressé de 3,68% à 37,60 euros après avoir perdu beaucoup de terrain en début de séance, le marché retenant la bonne tenue de la rentabilité au premier semestre.
En revanche, Nexity a chuté (-5,13% à 40,45 euros) alors que le groupe bancaire BPCE a cédé 6,9% du capital dans le cadre d'un placement privé.
LafargeHolcim a été sous pression (-3,50% à 62,79 euros), le marché s'inquiétant des perspectives du groupe confronté au ralentissement des émergents.
Solvay (BRU:SOLB) a lâché 2,97% à 124,20 euros. Le groupe a annoncé l'acquisition pour un montant de 5,5 milliards de dollars de l'américain Cytec, une opération qui nécessitera une augmentation de capital.
Akka Technologies a chuté lourdement (-9,73% 30,70 euros) en raison d'un chiffre d'affaires plombé par l'Allemagne au deuxième trimestre.
Rexel a perdu 2,08% à 14,13 euros, le groupe ayant indiqué qu'il visait désormais "le bas de la fourchette" de ses objectifs annuels.