Le tribunal de commerce de Paris a valid? jeudi le retrait de la demande de cessation de paiement du groupe de gardiennage en difficult?s Neo S?curit?, dont le pr?sident Jean-Michel Houry, critiqu? pour sa gestion, a annonc? sa d?mission.
"J'ai annonc? que j'allais pr?senter ma d?mission effective ce soir", a d?clar? M. Houry ? l'issue de l'audience, tenue ? huis clos.
La d?cision du tribunal fait suite ? l'octroi par les pouvoirs publics d'un d?lai de deux mois pour le paiement des charges de Neo S?curit?, qui doit permettre de finaliser des discussions en cours sur sa reprise.
Le minist?re de l'Industrie avait indiqu? mercredi que "le dirigeant de Neo S?curit? (s'?tait) engag? ? quitter ses fonctions sans indemnit? dans le cadre (d'une) cession".
Il avait ?galement pr?cis? avoir "engag? des discussions avec plusieurs repreneurs potentiels", ?voquant "des groupes de premier plan comme Securitas ou Fiducial, mais aussi des consortiums d'entreprises locales, et des fonds d'investissement".
M. Houry a indiqu? qu'il serait remplac? jeudi soir ? l'issue d'un conseil d'administration par Jean-Christophe Chwat, directeur g?n?ral des op?rations de Neo Security, la filiale en difficult?s du groupe.
M. Chwat dirigera l'entreprise jusqu'? la fin des n?gociations en cours avec les repreneurs int?ress?s, qui doivent ?tre conclues avant le 30 juin.
"On est content sur le principe, mais on ?met quand m?me des r?serves, rien n'est cl?tur?", a d?clar? Jean-Jacques Coutreau, repr?sentant FO, qui s'exprimait au nom de l'intersyndicale, ajoutant que "les n?gociations qui sont en cours avec le ou les futurs repreneurs (?taient) en bonne voie".
Selon plusieurs sources syndicales pr?sentes ? l'audience, les pouvoirs publics se sont engag?s devant le tribunal "? geler les dettes de Neo Security au moment de la demande de cessation de paiement" du 24 avril et "? reporter de deux mois les dettes sociales" ? partir de cette date.
"Compte tenu du fait qu'il y a une aide de l'Etat, qui nous fait tenir sans probl?me jusqu'? fin juillet en termes de tr?sorerie, ceci va permettre (...) de continuer et terminer des discussion en cours", a d?clar? M. Houry ? la sortie du tribunal, pr?cisant que le repreneur "ne sera pas un industriel du secteur et qu'il sera fran?ais".
Il reprendra "100% des titres pour 1 euro", a-t-il ajout?.
Les syndicats privil?gient la candidature du cabinet fran?ais d'expertise-comptable Fiducial, qui s'est mis sur les rangs en proposant de conserver l'int?gralit? des 5.000 salari?s de Neo S?curit?.
Le Syndicat national des entreprises de s?curit? (SNES), qui se d?crit comme la premi?re organisation patronale du gardiennage, a ?galement pr?sent? des propositions de reprise group?e par une partie de ses entreprises adh?rentes.
M. Houry, critiqu? par les syndicats pour son salaire et sa gestion a estim? jeudi qu'il n'avait "pas ? rougir" de sa gestion. "Ceci ?tant, il faut bien accepter le fait que le niveau de dette ?tait r?dhibitoire en l'?tat pour qu'il y ait un repreneur", a-t-il ajout?.
D'apr?s des sources syndicales, la dette de Neo Security s'?l?ve ? 66 millions d'euros, dont "30 ? 40 millions" concernent l'Etat.
N?e en mars 2009 de la reprise des activit?s fran?aises, tr?s d?ficitaires, du groupe britannique G4S, l'entreprise Neo S?curit?, qui emploie 5.000 personnes, devait subir une restructuration dans la foul?e. L'op?ration ayant pris du retard, elle avait ?t? plac?e en proc?dure de sauvegarde en mars 2011.