Le ministre des Finances Pierre Moscovici a appelé vendredi les investisseurs "à faire confiance à la France" en dépit de la dégradation de sa note par Standard & Poor's, à l'issue d'une réunion à l'Elysée avec les dirigeants des principales institutions financières internationales.
Faisant valoir que "la note de la France reste une note extrêmement élevée, une des plus élevée à l'échelle mondiale", Pierre Moscovici a estimé sur le perron de l'Elysée que "les investisseurs peuvent et vont continuer à faire confiance à la France". Les taux sur la dette sont restés vendredi à "un taux historiquement bas", a-t-il souligné.
L'agence d'évaluation financière Standard & Poor's a abaissé en tout début de matinée d'un cran la note de la France, à "AA", estimant que le pays avait perdu de sa marge de manoeuvre financière.
Tout en estimant qu'il ne lui appartenait pas de "noter les agences de notation" qui "font leur travail", le ministre des Finances a jugé qu'"un certain nombre de jugements apparaissaient excessivement critiques et de nature à vrai dire quelque peu subjective".
Le ministre des Finances a relevé "un certain nombre d'inexactitudes", estimant "en particulier que la portée et l'ampleur et la justesse des réformes" économiques et sociales conduites par la France "avaient été considérablement sous-estimées".
Le président François Hollande a rencontré, puis reçu à déjeuner vendredi à l'Elysée pour évoquer les perspectives économiques de la France, les dirigeants des organisations internationales siégeant au G20, Christine Lagarde (Fonds monétaire international), Jin Yong Kim (Banque mondiale), Guy Rydeer (Organisation internationale du travail), Roberto Azevedo (Organisation mondiale du commerce) et Angel Gurria (Organisation de coopération et de développement économiques).