La Bourse de Paris a terminé en baisse lundi (-0,76%), dans une séance peu animée faute de rendez-vous majeurs et où les volumes d'échanges ont été extrêmement faibles en raison de la fermeture de Wall Street pour cause d'ouragan.
L'indice CAC 40 a perdu 26,20 points à 3.408,89 points, pour des volumes de transactions qui ont atteint autour de 1 milliard d'euros, selon des sources de marché. Le dernier record de faiblesse sur une séance complète est de 725 millions le 27 décembre 2011.
Parmi les autres marchés européens, Francfort a perdu 0,40% et Londres 0,20%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a lâché 0,69%.
Beaucoup d'investisseurs ont préféré se tenir à l'écart du marché, puisque Wall Street est resté fermé lundi, et le sera encore probablement mardi à cause du passage de l'ouragan Sandy, un événement qui s'ajoute aux vacances de la Toussaint en France.
"Le marché attend de voir quelles conséquences aura l'ouragan sur les Etats-Unis, même si a priori cela ne devrait pas avoir trop d'influence sur les indices boursiers, si ce n'est une baisse des volumes", indique Guillaume Garabédian, gérant chez Messchaert Gestion Privée.
La dernière fois que Wall Street avait fermé pour des raisons exceptionnelles remonte aux attentats du 11 septembre 2001. Et la dernière fermeture du marché pour cause d'ouragan date de 1985.
Les opérateurs ont en outre peu de rendez-vous à se mettre sous la dent et sont restés insensibles à la publication des dépenses de consommation aux Etats-Unis qui ont intensifié leur progression en septembre, où elles ont augmenté deux fois plus vite que les revenus des Américains.
"Les marchés sont toujours sous pression du fait des publications d'entreprises, dont les perspectives sont en demi-teinte", ajoute M. Garabédian, pour qui "il ne s'est pas passé grand chose" lundi. Aucun résultat américain n'était au programme, mais plusieurs sont prévus dans la semaine.
Les investisseurs restaient enfin prudents à l'égard de la zone euro, notamment sur les négociations en Grèce et sur "l'Espagne qui devrait annoncer une forte chute de son PIB demain", observent les analystes chez Saxo Banque.
Une demande d'aide de l'Espagne à ses partenaires européens n'est "pas indispensable" pour le moment, a déclaré pour sa part le chef du gouvernement Mariano Rajoy.
Côté valeurs, PSA Peugeot Citroën (-6,97% à 4,92 euros) a chuté sous les 5 euros pour la première fois depuis 1985 alors qu'une série de mauvaises nouvelles s'abat sur le groupe.
Les valeurs industrielles, les plus sensibles à la conjoncture, ont reculé, comme Alcatel-Lucent (-3,25% à 0,77 euro) et Vallourec (-2,60% à 31,81 euros).
Saint-Gobain a lâché 1,76% à 26,82 euros, après que Standard and Poor's a abaissé la perspective associée à la note du groupe.
Les banques ont perdu du terrain, à l'image de BNP Paribas (-0,35% à 38,99 euros), Crédit Agricole (-0,90% à 5,83 euros) et Société Générale (-0,97% à 24,40 euros).
Parmi les rares hausses, Ipsen a gagné 2,85% à 18,93 euros après avoir relevé son objectif de croissance de ses ventes de médecine de spécialité pour 2012.
Unibail-Rodamco a pris 0,76% à 171,75 euros après avoir enregistré sur les neuf premiers mois de l'année un chiffre d'affaires en hausse de 4,0%.
Les valeurs défensives, moins soumises aux aléas du marché, ont résisté. Essilor était presque stable (+0,07% à 69,76 euros) et Rémy Cointreau a pris 1,16% à 81,95 euros.
Enfin, Ubisoft a gagné 2,29% à 7,16 euros. Les pré-commandes pour son jeu vidéo "Assassin's Creed III" ont atteint un niveau record à cinq jours de sa sortie mardi prochain en Amérique du Nord.