Le transporteur Gefco, filiale à 75% des chemins de fer russes (RZD), a annoncé mardi étudier un plan social qui se traduirait par la suppression d'environ 500 postes en France, soit plus de 10% de ses effectifs dans le pays.
"Nous ne fermons aucune agence mais nous devons réduire nos coûts", a déclaré le président du directoire de Gefco, Luc Nadal, lors d'une conférence de presse, en évoquant la mauvaise passe que traverse actuellement le secteur de la messagerie (transport de colis) dans l'Hexagone.
Cette information a été révélée moins d'un mois après la demande de mise en liquidation d'un autre transporteur, MoryGlobal (ex-Mory Ducros), qui devrait se solder par 2.150 licenciements économiques. Le dossier est en cours d'examen par la justice.
L'information de la direction de Gefco, qui compte 4.500 salariés en France selon M. Nadal, a été confirmée par le secrétaire du Comité central d'entreprise (CCE), Michel Le Breton (FO, majoritaire).
"On s'y attendait depuis quelque temps parce que l'activité messagerie est en perte de profit", a-t-il déclaré à l'AFP. "Pour les salariés qui sont très attachés à la société, c'est dur", a-t-il ajouté.
"Les représentants du personnel vont demander le meilleur accompagnement possible, et que soient reclassés un maximum de salariés, les négociations sont en cours", a ajouté M. Le Breton, alors que le CCE doit se réunir jeudi.
Le groupe automobile PSA (PARIS:PEUP) Peugeot Citroën, maison mère historique de Gefco et qui reste son plus important client, a cédé fin 2012 pour 800 millions d'euros les trois quarts de l'entreprise à RZD. PSA possède toujours 25% du capital de l'entreprise de transport logistique.