La compagnie pétrolière brésilienne Petrobras a confirmé mardi qu'elle "étudiait la possibilité" d'entrer au capital de Galp par le biais de l'achat de la participation de l'italien ENI dans le groupe pétrolier portugais.
"Petrobras confirme qu'elle est en train d'étudier la possibilité d'une transaction avec ENI, mais jusqu'à présent aucune analyse n'a été conclue et il n'y a pas de document contraignant entre les deux parties", a fait savoir l'entreprise dans un communiqué.
Petrobras "analyse constamment les opportunités d'investissements au Brésil et à l'étranger qui vont dans le sens des stratégies tracées dans son plan d'affaires", précise le texte.
Depuis le 1er janvier, les principaux actionnaires de Galp, l'italien ENI (33,34%) et le portugais Amorim Energia (33,34%), sont de nouveau autorisés à négocier leur participation dans la compagnie, après l'expiration d'un accord conclu en 2006 qui figeait la structure de l'actionnariat.
Depuis plusieurs jours, les médias portugais faisaient état de rumeurs sur une entrée "imminente" du brésilien Petrobras au capital de Galp dont il est déjà partenaire dans une vingtaine de projets d'exploitation pétrolière au Brésil.
Selon le journal portugais Diario Economico, ENI demanderait 17 euros par action, soit 4,7 milliards d'euros pour se retirer de Galp.
Interrogé par l'AFP sur le montant de la transaction, un porte-parole de Petrobras s'est contenté de dire qu'aucun commentaire ne serait fait à ce sujet et qu'il n'y avait pas de délai pour une décision sur cette opération.
Les actions de Galp ont grimpé lundi à la bourse de Lisbonne à leur niveau le plus haut depuis juillet 2008, à 14,94 euros, sur fond de rumeurs liées à la refonte de son actionnariat.
Mardi à 14H20 GMT, l'action de Galp dont la capitalisation boursière est de 11,48 milliards d’euros, était en baisse de 0,27%.
Galp exploite du pétrole mais produit principalement des produits raffinés.
Fin 2009, le groupe portugais détenait des réserves de 3,1 milliards de barils de brut et était présent dans treize pays dont le Brésil et l'Angola.
Petrobras produit quant à lui en moyenne 2,1 millions de barils de brut par jour.
Le géant pétrolier brésilien possède aujourd'hui des réserves confirmées de 14 milliards de barils de brut, réserves qui pourraient plus que tripler avec le volume de pétrole enfoui dans de nouveaux gisements découverts en mer sous une épaisse couche de sel, ce qui ferait du Brésil l'un des grands pays exportateurs de brut.
Mardi à 14H50 GMT les actions de Petrobras reculaient de 1,30%.