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Contre la fermeture de leur usine, les PSA d'Aulnay peaufinent leur stratégie

Publié le 16/07/2012 10:25

Des actions ponctuelles plutôt qu'une grève illimitée: contre la fermeture de leur usine, les syndicats de l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois étudient la meilleure stratégie à adopter pour gagner une bagarre qui s'annonce comme un "marathon".

Lundi matin, la production a repris au ralenti à l'usine, les ouvriers étant encore assommés par l'annonce, jeudi dernier, que le site de Seine-Saint-Denis fermerait en 2014.

L'usine qui emploie 3.300 personnes, "est calme mais ça fonctionne au ralenti", a expliqué lundi Anne-Laure Desclèves, porte-parole de la direction. "On laisse les gens accuser le coup. La semaine dernière, certains salariés étaient désorientés, ont pleuré. L'annonce a été un choc", poursuit-elle.

Jusqu'à présent, les deux syndicats majoritaires, le SIA (syndicat indépendant de l'automobile) et la CGT, ont écarté l'idée d'une grève illimitée.

"La plupart des gens n'ont pas les moyens de se lancer là-dedans. Ils ont besoin d'argent pour faire vivre leurs familles", justifie Tania Susset, déléguée du SIA, après avoir distribué des tracts devant l'usine dès 05H30 lundi, à des salariés décrits comme "inquiets", "perdus" et "traumatisés".

Mais premier point de friction avec la direction lundi, une quarantaine de salariés, selon la direction, une centaine selon la CGT, ont été déclarés en grève sur l'atelier de ferrage, pour avoir refusé de reprendre leur poste à l'issue d'une réunion d'information.

"La direction nous déclare en grève alors qu'on est en réunion, on est loin des discours plein de bons sentiments de la direction sur le dialogue social", peste le leader CGT Jean-Pierre Mercier.

Pour les deux principaux syndicats, l'heure n'est pas à l'action mais à la réflexion: "il faut rassembler, unir tous les salariés au-delà de leurs divergences et faire en sorte que ce soient eux qui décident la manière dont on va mener la lutte", martèle le leader CGT.

"Lors d'une réunion, un salarié a lancé: +on est en guerre+, eh bien une armée, ça s'organise, on ne part pas à la guerre la fleur au fusil", estime le leader syndical selon lequel "une fermeture d'usine, c'est un marathon, pas un sprint".

Sur le même diapason, Mme Sussest veut "resserrer les rangs pour mener des actions +coups de poing+ à 2.000 plutôt qu'à 400 ou 600".

"On veut mettre la pression sur la direction car ce qu'ils nous proposent pour l'instant, c'est au ras des pâquerettes", fustige la syndicaliste. Elle réclame "une indemnité de base de 50.000 euros par salarié, contre 1.000 euros par année d'ancienneté comme propose la direction" et "3 ans de congé de reclassement payés 100% du salaire".

Des propos qui font bondir le syndicat très minoritaire SUD qui refuse toute négociation "avant même de se battre" et prône le blocage total de la production, selon son représentant Mohammed Khenniche.

Le 14 juillet, le président François Hollande a assuré que "l'Etat ne laissera pas faire" les 8.000 suppressions d'emplois annoncées chez PSA, jugeant le plan du constructeur automobile "en l'état inacceptable".

Les syndicats de PSA doivent être reçus mardi par le ministre Arnaud Montebourg.

En attendant, les représentants syndicaux d'Aulnay réfléchissent à une mobilisation le 25 juillet, lors du prochain comité central d'entreprise devant examiner le plan.

"On voudrait que les divergences syndicales ne paralysent pas la lutte", explique M. Mercier qui étudie avec ses troupes les combats passés des Molex, Total, Contis, "pour en tirer le maximum d'enseignements".

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