Le porte-parole de l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime), Yvon Scornet, a demandé samedi que le tribunal de commerce de Rouen se réunisse après le dépôt vendredi de quatre dossiers de candidature à la reprise du site en difficulté.
Le juge commissaire et les administrateurs judiciaires doivent indiquer "au plus tard mardi 2 avril à 12 heures" si un ou plusieurs des dossiers présentés peuvent constituer "une offre permettant de saisir le tribunal d'une demande d'audience", avait indiqué Petroplus vendredi soir.
"On demande à ce que les juges décident d'une audience" avant la date de la liquidation, le 16 avril, a indiqué Yvon Scornet à l'AFP.
Les candidats à la reprise de la raffinerie sont les groupes panaméen NetOil et libyen Murzuq Oil - qui n'est plus associé au groupe suisse Terrae international - ainsi que Oceanmed Seasky System Limited, une société basée à Hong Kong, et GTSA, une firme luxembourgeoise.
Concernant cette dernière, M. Scornet a affirmé que son dossier "serait une lettre d'intention, sans contenu réel".
En revanche, le dossier présenté par Oceanmed Seasky System Limited est, selon lui, "complet au niveau financier - le business plan est fait - mais il leur manque des autorisations administratives comme c'est également le cas" pour la société pétrolière libyenne Murzuq Oil.
"On demande au gouvernement que leur passage devant les administrations soit accéléré par les ministères" de façon à ce que tous les dossiers soient prêts pour passer au tribunal, a également ajouté Yvon Scornet, en précisant que le dossier de NetOil était complet.
Un CE extraordinaire a par ailleurs été convoqué en tout début d'après-midi mardi à la raffinerie, où une assemblée générale devrait aussi se tenir mercredi.
La recherche d'un repreneur du site s'effectue alors que des négociations sont engagées entre direction et syndicats pour élaborer un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE).
Ouverte en 1929, la raffinerie, qui emploie 470 salariés, a déposé son bilan le 24 janvier 2012 à la suite de la faillite de sa maison-mère suisse. Placée depuis en liquidation judiciaire, elle a obtenu un sursis jusqu'au 16 avril.