La coalition gouvernementale en Grèce se réunissait vendredi à Athènes pour essayer de trouver un accord sur de nouvelles mesures d'austérité exigées par les créanciers du pays en échange d'une aide financière destinée à lui éviter la banqueroute.
Le Premier ministre Antonis Samaras est confronté à la résistance de ses alliés du parti de la Gauche modérée, qui sont opposés à des baisses supplémentaires de salaires et de retraites.
La Grèce doit dégager 11,5 milliards d'euros d'économies en 2013 et 2014 en contrepartie de la ligne de crédit de 130 milliards d'euros qui lui a été accordée en mars par l'Union européenne, le FMI et la Banque centrale européenne.
Selon la presse locale, les mesures envisagées concerneraient une baisse des retraites d'environ 3,5 milliards d'euros, une réduction des dépenses de santé de 1,47 milliard d'euros et une baisse de 517 millions d'euros du budget de la défense.
"Nous n'avons pas reçu de liste" de la troïka, a déclaré à l'AFP une source au ministère des Finances, refusant de commenter ces informations.
Les experts de la troïka doivent se rendre "la semaine prochaine" à Athènes pour évaluer la mise en oeuvre du plan d'économies demandé au pays, a annoncé jeudi le FMI.
Après un ballet diplomatique à Berlin et à Paris, le chef du gouvernement Antonis Samaras a répété jeudi que les sacrifices étaient "inévitables" pour préserver le pays dans la zone euro. "Sans ça, la crédibilité du pays sera de nouveau remise en cause", a dit le Premier ministre aux membres de son parti.
Une autre rencontre est prévue la semaine prochaine entre M. Samaras et les membres de son parti pour finaliser les nouvelles mesures de rigueur, dénoncées par les syndicats.