Le constructeur automobile français PSA Peugeot Citroën a souligné mercredi que sa marge de manoeuvre financière s'était améliorée depuis un an, en réaction à de nouvelles informations de presse spéculant sur l'imminence d'une nouvelle augmentation de capital.
"Nous ne commentons pas cette nouvelle rumeur", a relevé un porte-parole de l'entreprise. "Le groupe rappelle qu'avec un niveau élevé de sécurité financière, à 10,6 milliards d'euros à la fin 2012, en augmentation par rapport à la fin 2011, sa structure financière est solide", a-t-il dit.
Par "sécurité financière", PSA entend sa trésorerie, ses actifs financiers et ses lignes de crédit non utilisées, a expliqué le porte-parole.
"L'objectif est toujours de diviser par deux la consommation de +cash+ en 2013 et un retour à l'équilibre en 2014", a-t-il ajouté.
Selon le site financier latribune.fr, citant une source proche du dossier, PSA réfléchit à une nouvelle augmentation de capital, après avoir consommé pour 2,5 milliards d'euros de trésorerie en un an.
"On discute activement chez PSA, et évidemment au sein de la famille Peugeot, d'une éventuelle augmentation de capital, (...) car il va falloir procéder à une telle augmentation", a affirmé cette source.
La dernière augmentation de capital menée par le groupe, en mars 2012, lui avait rapporté 1 milliard d'euros. S'y était ajouté le produit de cessions d'actifs, comme celle du logisticien Gefco et du siège, pour 1,5 milliard.
Ayant consommé depuis 2,5 milliards de dollars de "cash" depuis, PSA "se retrouve grosso modo dans la situation de mars 2012", a noté latribune.fr.
Le site a souligné que la difficulté de l'opération résidait dans le fait que la famille Peugeot n'a pas les moyens de suivre une nouvelle levée de fonds, après avoir apporté au groupe environ 140 millions d'euros l'an dernier.
La famille, à travers diverses holdings, détient 25,2% du capital et 37,9% des droits de vote. Toute augmentation de capital d'un montant significatif serait très dilutive pour les actionnaires existants, dans la mesure où la capitalisation du groupe ne dépasse pas actuellement 2,6 milliards d'euros.
Une telle opération poserait aussi question pour l'allié américain General Motors, qui possède 7% du capital depuis l'an dernier, mais ne semble guère enclin à investir davantage en Europe.
L'hypothèse d'une nouvelle augmentation de capital ressurgit alors que le groupe engage ce mercredi un chantier capital, celui de la compétitivité de ses usines françaises, en ouvrant avec les syndicats une négociation pour un "nouveau contrat social" qu'elle espère boucler à l'automne.