La Bourse de Paris a terminé en hausse mardi, les investisseurs tablant sur le feu vert de la Cour constitutionnelle allemande au futur fonds de secours européen et sur de prochaines mesures de relance de la banque centrale américaine.
L'indice CAC 40 a gagné 0,89% à 3.537,30 points dans un volume d'échanges de 3,029 milliards d'euros.
Sur les autres places financières européennes, Francfort a pris 1,34% et Londres a terminé à l'équilibre (-0,02%). De son côté, l'indice Eurostoxx 50 a gagné 1,15%.
"Nous sommes dans un marché d'attente. L'indice a oscillé autour de l'équilibre toute la journée avant de se reprendre dans les derniers échanges. Les investisseurs espèrent un verdict positif des juges allemands et des mesures de la Réserve fédérale américaine", commente Alexandre Baradez, analyste chez Saxo Banque.
Les opérateurs attendent mercredi la décision de la Cour constitutionnelle allemande sur le MES, le nouveau fonds de secours de la zone euro, décisive pour la mise en place du pare-feu européen contre la crise.
Rajoy "On attend un verdict positif de la Cour, mais celle-ci pourrait imposer des conditions strictes qui pourraient limiter le champ de l'action du MES voire retarder la mise oeuvre du nouveau programme de rachats de dette de la Banque centrale européenne et la demande d'aide financière de l'Espagne", relève M. Baradez.
Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a réaffirmé lundi soir qu'il n'avait toujours pas décidé de demander ou non un sauvetage pour son pays, assurant que, s'il le faisait, il refuserait qu'on lui dicte les coupes budgétaires à mener.
Tous les regards se tournent aussi vers les élections aux Pays-Bas dont l'issue reste incertaine, et la réunion du comité monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui débute mercredi.
"Les statistiques américaines sont plutôt positives sauf en ce qui concerne le marché de l'emploi et la Fed pourrait, contrairement aux attentes, ne pas annoncer de nouvelles mesures de relance. Les investisseurs risquent d'être déçus", estime M. Baradez.
Dans ce contexte riche en évènements à venir, les rares rendez-vous économiques de la séance n'ont pas joué sur la tendance.
Le déficit commercial des Etats-Unis s'est stabilisé en juillet après avoir reculé pendant trois mois consécutifs.
Les investisseurs n'ont pas non plus réagi à l'avertissement de Moody's, qui a menacé de priver les Etats-Unis de leur précieux "Aaa" si le Congrès ne parvient pas à se mettre d'accord en 2013 sur un moyen de stabiliser puis de réduire le ratio dette publique/produit intérieur brut.
Du côté des valeurs, le secteur du luxe a enregistré les plus fortes baisses de la cote, pénalisé par un avertissement sur résultat du britannique Burberry. LVMH a reculé de 3,36% à 127,80 euros et PPR de 2,07% à 125,25 euros. Hors CAC 40, Hermès a cédé 0,98% à 222 euros.
PSA Peugeot Citroën a terminé quasiment à l'équilibre (-0,11% à 6,46 euros). La direction du groupe a multiplié depuis 20 ans des erreurs stratégiques qui rendent aujourd'hui inévitable et "urgente" sa restructuration, selon les conclusions d'un rapport demandé par le gouvernement.
Sanofi a signé la deuxième plus forte progression de la cote (+2,56% à 67,40 euros). Pour la première fois un vaccin, développé par le groupe pharmaceutique, s'est révélé partiellement efficace contre le virus de la dengue.
Séché Environnement (-1,41% à 27,29 euros) a été affecté par un abaissement de recommandation par HSBC à "neutre", contre "surpondérer" auparavant.
Enfin, Dexia (stable à 0,22 euro) a demandé une extension de quatre mois des garanties publiques qui lui permettent de se refinancer sur les marchés en dépit de sa situation difficile, selon Les Echos.