Nicolas Sarkozy s'est dit implicitement favorable à la suppression du bouclier fiscal et de l'ISF, en évoquant la création à leur place d'un nouvel impôt sur les revenus et plus-values du patrimoine, dans le cadre d'une réforme de la fiscalité en juin 2011.
"L'idée c'est d'engager un vaste débat pour prendre une décision au printemps prochain qui permettrait d'harmoniser la fiscalité française et la fiscalité allemande, parce que je ne veux plus de délocalisations, parce que je souhaite qu'on garde des industries en France", a dit le chef de l'Etat lors d'une interview à la télévision.
Pour cela, il a annoncé la création d'"un nouvel impôt sur le patrimoine dont l'idée est la suivante: l'erreur faite dans les années passées c'était de taxer le patrimoine alors qu'il vaut mieux taxer les revenus du patrimoine et les plus values du patrimoine". "C'est l'axe de la réforme que nous allons engager", a-t-il dit.
"On va donc vers une suppression du bouclier fiscal, une suppression de l'ISF (impôt de solidarité sur la fortune)?", l'a interrogé l'un des journalistes... Et vers "la création d'un nouvel impôt sur le patrimoine", a enchaîné Nicolas Sarkozy sans démentir.
Le président de la République a par ailleurs réaffirmé qu'il n'y aurait pas d'augmentation générale des impôts.
"Si nous augmentons les impôts (...), on aura moins d'emploi, moins de croissance, moins de pouvoir d'achat. Il n'y aura pas d'augmentation d'impôts, il y aura des réductions de dépenses", a-t-il dit.