Le président français Nicolas Sarkozy a affirmé que l'instauration d'une taxe sur les transactions financières était "financièrement indispensable" et "moralement incontournable", jeudi devant la presse à Cannes (sud de la France), à l'issue de la première journée du G20.
Cette taxe, ardemment défendue par l'Allemagne et la France, est critiquée par d'autres pays du G20, dont les Etats-Unis et la Grande-Bretagne.
"Nous allons continuer des contacts pour constituer un groupe de pays leaders en la matière", a poursuivi le chef de l'Etat.
"Une taxe sur les transactions financières est techniquement possible, financièrement indispensable, moralement incontournable", a assuré M. Sarkozy. La chancelière allemande "Angela Merkel a dit à quel point elle soutenait ce projet" de taxe, a-t-il ajouté.
Nicolas Sarkozy a "noté avec grande satisfaction les déclarations des présidentes brésiliennes et argentines, indiquant qu'elles n'avaient aucune opposition à la taxe" mais il a ajouté, pour tempérer immédiatement son propos: "inutile de dire qu'il n'y a pas consensus, certains pays y sont très opposés".
Les ONG des pays du G20 avaient insisté mercredi auprès du chef de l'Etat français, dont le pays assure la présidence du G20, pour que le sommet de Cannes permette l'adoption dans certains pays "pionniers" d'une taxe sur les transactions financières, souhaitant qu'elle ne soit pas victime de la crise de l'euro.
Avatar de la taxe "Tobin" portée par le mouvement altermondialiste, la taxe sur les transactions financières et, plus généralement, la question des financements innovants pour le développement, a été inscrite à l'ordre du jour du G20 par Nicolas Sarkozy.