Le groupe français de technologies Technicolor a annoncé lundi que les effectifs totaux du groupe seront réduits de 600 personnes en 2012 dans le cadre de la mise en place d'un programme de restructuration pour faire face à la détérioration de l'environnement macroéconomique.
Au titre de ce plan de redressement, le groupe évoque son usine d'Angers en France (330 salariés) pour laquelle il a sollicité des partenaires potentiels "afin de compenser la chute des commandes en Europe", a-t-il précisé dans un communiqué.
"La signature d'un partenariat avec un tiers, début 2012, sera essentielle pour assurer la continuité de l'activité de cette usine", précise Technicolor.
La réduction des effectifs devrait par ailleurs concerner les fonctions "support" que la société veut "rationnaliser".
Pour l'activité de film photochimique en Europe, le groupe prévoit la mise en place d'accords de sous-traitance, qui devraient le conduire à mettre fin à ses activités de production de bobines de films photochimiques à Rome, Madrid et Londres.
Technicolor (ex-Thomson) a également prévenu qu'il ne tiendrait pas ses objectifs financiers pour 2011 en raison notamment des performances moins bonnes que prévu de sa branche Distribution Numérique.
Cette mauvaise performance est principalement attribuable à une perte de l'ordre de 47 millions d'euros pour la division Maison connectée, soit 6 millions en dessous des précédentes attentes du groupe.
Depuis octobre, la détérioration du marché européen que le groupe avait ressentie au troisième trimestre a continué d'affecter particulièrement le segment Distribution Numérique, indique le groupe.
Premier fabricant français de téléviseurs dans les années 1990, la société, qui compte 17.000 salariés dans le monde, a changé complètement de profil, en se recentrant sur les services créateurs de contenu, c'est-à-dire les studios de cinéma et télévision, autour de la marque Technicolor rachetée fin 2000.