Le constructeur automobile Toyota a annoncé mercredi qu'il allait payer 1,1 milliard de dollars à des propriétaires américains dont les véhicules ont perdu de la valeur à la suite de rappels massifs entre 2009 et 2010 pour des problèmes de sécurité.
Le constructeur va également provisionner 1,1 milliard de dollars avant impôts pour être en mesure de financer cet accord conclu à l'amiable avec des automobilistes après des plaintes déposées en Californie (ouest).
"Toyota Motor Amérique du Nord a annoncé un accord pour résoudre les poursuites liées à des pertes économiques aux Etats-Unis liés à des rappels", explique le constructeur dans un communiqué.
Toyota n'admet ni ne nie aucune malversation ou erreur de sa part et affirme que la décision de passer cet accord amiable "a été difficile, surtout au vu des preuves scientifiques fiables et des évaluations indépendantes multiples qui ont confirmé que le système de contrôle électronique de Toyota était sûr", a commenté Christopher Reynolds, directeur juridique de la filiale américaine du groupe japonais.
"Toutefois, nous avons conclu que tourner la page sur ce problème juridique prolongé (...) était dans le meilleur intérêt de notre entreprise, de nos employés, nos concessionnaires et nos clients", et va permettre à Toyota de "dédier plus d'énergie, de temps et de ressources à (sa) mission principale: fabriquer les meilleurs véhicules possibles".
Si cet accord est approuvé par le tribunal californien où ont été consolidées toutes les plaintes concernées, "Toyota va lancer un programme" pour "rajouter des garanties de couvertures sur certains composants" et installera gratuitement un système de freinage d'urgence sur certains véhicules concernés par les rappels de sûreté de 2009 et 2010.
Toyota avait mené entre fin 2009 et 2010 des rappels de sureté sur plus de 12 millions de véhicules dans le monde à la suite de problèmes de freins qui sont accusés d'avoir été à l'origine de dizaines d'accidents aux Etats-Unis, dont de nombreux mortels.
Il avait vu sa réputation de qualité irréprochable en pâtir et ses ventes avaient chuté.