La Birmanie a signé une série d'accords d'exploration de pétrole et de gaz avec des groupes étrangers, a indiqué mercredi un journal gouvernemental, alors que le pays tente de s'ouvrir sur l'extérieur et de réformer son appareil productif.
La société publique Myanma Oil and Gas Enterprise (BIEN: Myanma) a signé un total de neuf accords depuis le mois de mars, selon le magazine Myanmar Ahlin.
"C'est la première fois dans l'histoire de la Myanma Oil and Gas Enterprise qu'elle signe neuf accords en si peu de temps", a-t-il dit sans préciser les montants en jeu mais en ajoutant que des compagnies nationales étaient concernées en tant que partenaires dans les neuf accords.
Les groupes étrangers cités sont l'EPI Holdings (Hong Kong), Geopetro International (Suisse), Petronas (Malaisie), Jubilant Energy (India), PTTEP (Thaïlande), Istech Energy (Indonésie) et CIS Nobel Oil (Russie).
Selon le journal, dix sociétés étrangères explorent actuellement 24 gisements offshore, et huit travaillent sur 20 zones d'exploration terrestre.
Les autorités imposent aux groupes étrangers de coopérer avec une société locale s'ils veulent pénétrer le marché. "De nombreuses compagnies contactent la Myanma Oil and Gas Enterprise pour (...) investir", a-t-il relevé.
Le président Thein Sein a déclaré mardi dans un discours à la Nation que son pays était entré dans une deuxième vague de réformes, centrées cette fois sur l'économie, après plus d'un an de profonds changements politiques.
Les analystes relèvent que les bénéfices des revenus pétroliers et gaziers ont été confisqués depuis cinquante ans par la junte. Mais celle-ci s'est auto-dissoute en mars 2011 après avoir confié le pouvoir à d'anciens militaires qui ont depuis multiplié les réformes.
Les ressources du pays ont déjà attiré des investissements importants de la Chine et de l'Inde, mais les investisseurs occidentaux ont été entravés depuis plus de 15 ans par les sanctions américaines, et par celles de l'Union européenne qui ont été suspendues en avril.
Selon les chiffres de la CIA américaine, la Birmanie disposerait de réserves de 50 millions de barils de pétrole et de 283,2 milliards de m3 de gaz naturel, dont une grande partie offshore.