La Bourse de New York, qui a profité de plusieurs bons indicateurs économiques, notamment les chiffres mensuels de l'emploi américain, aura bien moins de publications à se mettre sous la dent la semaine prochaine pour confirmer sa progression hebdomadaire.
"L'humeur du marché s'est améliorée en premier lieu parce qu'il semble que l'économie n'ait pas autant souffert du mauvais temps qu'on ne le pensait", souligne Hugh Johnson, de Johnson Illington Advisors, au vu des récents indicateurs portant sur le mois de février, marqué par différentes tempêtes de neige qui ont paralysé la côté est des Etats-Unis.
Sur la semaine écoulée, l'indice Dow Jones a engrangé 2,33% pour terminer à 10.566,20 points. Il n'avait pas dépassé le seuil des 10.500 points depuis le 20 janvier.
Le Nasdaq, à dominante technologique, a progressé de 3,94% à 2.326,35 points, soit son plus haut niveau depuis septembre 2008, et l'indice élargi Standard and Poor's 500 de 3,10% à 1.138,70 points.
Le marché a connu un début et une fin de semaine très enthousiastes. Le mois de mars a aussi commencé par plusieurs annonces ou propositions de rachats.
"Les activités de fusions-acquisitions montrent bien que l'économie se redresse, cela reflète la confiance dans les équipes de direction, un désir de rester compétitif, de gagner en avantage stratégique alors que la reprise se met en place", souligne John Stoltzfus, de Ticonderoga Securities.
Hésitante en milieu de semaine, notamment après les commentaires mercredi de la Réserve fédérale américaine dans son Livre Beige sur la lenteur de l'amélioration de l'économie du pays, la Bourse a connu une fin de semaine plus convaincante grâce à des chiffres de l'emploi moins mauvais qu'attendu, même si le taux de chômage s'est maintenu à 9,7%.
Le marché reflète "le processus de normalisation" que sont en train de vivre les économies mondiales, estime John Stoltzfus, alors que les autorités retirent progressivement leurs mesures de soutien mises en place pendant la crise.
"Dans le processus de transition de la crise à la normalité, il y aura des opportunités accrues pour les investisseurs, mais aussi de la volatilité", prévient tout de même l'analyste.
La semaine prochaine s'annonce ainsi "difficile à prévoir", en l'absence d'indicateurs majeurs, explique Hugh Johnson, selon lequel le marché sera exposé à l'actualité au jour le jour.
Les ventes de détail seront publiées vendredi, tout comme les stocks et ventes des entreprises pour janvier.
Les investisseurs garderont aussi un oeil sur les chiffres de la balance commerciale jeudi, histoire de savoir si "le renforcement du dollar a déjà un impact" sur les entreprises fortement présentes à l'étranger et dépendantes de leurs exportations, souligne John Stoltzfus.
Vendredi sera aussi publiée la première estimation pour le mois de mars de l'indice de l'université du Michigan mesurant le moral des consommateurs, un facteur déterminant pour la vigueur de la reprise économique aux Etats-Unis.