Le petit opérateur japonais de services cellulaires Willcom, tombé en faillite en 2010, est sorti lundi de la surveillance du tribunal pour devenir une filiale à part entière de son sauveur, le groupe nippon de télécommunications SoftBank, a annoncé ce dernier.
"Willcom n'est plus sous contrôle judiciaire et est de ce fait devenu ce jour une de nos sociétés consolidées ", a expliqué SoftBank dans un communiqué.
, tout petit acteur du secteur des mobiles au Japon avec seulement 4,2 millions d'abonnés à l'époque (moins de 4% de parts de marché), avait déposé son bilan en février 2010 et imploré l'aide de sociétés extérieures et d'un organisme semi-public, l'Etic, pour poursuivre ses activités et se remettre sur pied.
SoftBank, associé au fonds d'investissement Advantage Partners, s'était d'emblée porté volontaire.
Fort de son expérience, SoftBank s'est attaché à aider à faire des économies sur ses frais de fonctionnement et à attirer de nouveaux clients grâce à des prestations techniques et services divers améliorés. Il comptait fin mai dernier plus de 5 millions d'abonnés
"Avec l'augmentation du nombre d'abonnés, le bénéfice d'exploitation trimestriel de Willcom est devenu positif au deuxième trimestre de l'exercice 2011, et se maintient sur cette tendance", a expliqué SoftBank.
"Comme les résultats de l'entreprise s'améliorent de façon constante, Willcom a effectué un remboursement de 27,1 milliards de yens (210 millions d'euros) sur les sommes dues à cause de sa faillite et a déposé une requête auprès de la Cour de district de Tokyo pour la cessation de la procédure de redressement judiciaire, ce qui a été validé lundi par un tribunal de Tokyo", a-t-il poursuivi.
Le groupe SoftBank est ainsi propriétaire au Japon de trois filiales distinctes de services de télécommunications cellulaires: SoftBank Mobile, eMobile (racheté en janvier) et Willcom. En nombre total d'abonnés il fait à peu près jeu égal avec KDDI, derrière le numéro un NTT Docomo.
SoftBank s'apprête en outre à débourser 21,6 milliards de dollars pour mettre la main sur Sprint Nextel, troisième opérateur de services mobiles aux Etats-Unis.