Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, donné favori pour succéder au Luxembourgeois Jean-Claude Juncker à la tête de l'Eurogroupe, selon l'hebdomadaire allemand Focus, a démenti cette éventualité, depuis Marseille où il participe à un G8.
"C'est absurde", a répondu samedi à l'AFP le porte-parole du ministre allemand, Martin Kreienbaum.
"Quand des noms sont évoqués, la plupart du temps, le nom de l'Allemand Schäuble revient (...) S'il le veut, il le sera", estiment pourtant des diplomates cités par Focus, dans son édition à paraître dimanche.
Markus Ferber, président des députés de la CSU --petite soeur bavaroise des Unions chrétiennes de la chancelière Angela Merkel-- au Parlement européen, estime de son côté dans Focus que "Wolfgang Schäuble est certainement quelqu'un qui est parfaitement approprié".
Selon lui, "l'Allemagne devrait diriger politiquement, si la culture de la stabilité doit s'imposer dans toute l'Europe".
Le ministre allemand est considéré comme candidat potentiel à la succession du Luxembourgeois en janvier 2012 à la tête du forum des ministres des Finances de la zone euro et jugé comme favori dans le cadre des négociations, ajoute le journal.
Dans le cadre de la réforme de la gouvernance de la zone euro, il est envisagé de créer un poste de président à temps plein de l'Eurogroupe.
"L'idée est de confier le futur poste à un ancien ministre des Finances", selon des sources diplomatiques à Bruxelles. D'autant que la gestion de la crise de la dette en zone euro par Jean-Claude Juncker, vétéran de l'Union européenne, ne fait pas l'unanimité. "Il y a un vrai problème avec l'Eurogroupe", dit ainsi un responsable européen sous couvert de l'anonymat.
L'Allemagne et la France ont proposé de leur côté de pérenniser les sommets de la zone euro au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement et de créer un poste de président, promis à Herman Van Rompuy, qui préside déjà l'UE.