Le taux de chômage de la zone euro s'est établi à un nouveau niveau record en mai, à 12,1% de la population active, après la révision à la baisse des données du mois précédent, a indiqué lundi l'office européen de statistiques Eurostat.
Le taux de chômage du mois d'avril a en effet été révisé à 12%, contre 12,2% comme il avait été initialement annoncé, a indiqué Eurostat dans un communiqué.
Sur la période d'avril à mai, 67.000 personnes sont venues grossir les rangs des chômeurs au sein de la zone euro. Le chiffre s'élève à environ 1,344 million en un an.
Résultat, quelque 19,22 millions de personnes étaient au chômage en mai dans les 17 pays de la zone euro, précise Eurostat dans son communiqué.
Sans surprise, la situation est critique en Grèce et en Espagne, deux pays lourdement frappés par la crise, où le chômage touche plus d'un actif sur quatre et plus d'un jeune sur deux.
En Espagne, le chômage est grimpé à 26,9% en mai. Il est à 26,8% en Grèce, mais les dernières données disponibles datent de mars.
Conséquence de la crise, la situation s'est fortement dégradée en un an dans les pays les plus fragiles, comme Chypre. Dans ce pays qui a bénéficié d'un plan d'aide de 10 milliards d'euros, le taux de chômage a bondi de 11,4% à 16,3%. En Slovénie, vue par certains comme le nouveau maillon faible de la zone euro, le chômage est passé de 8,6% à 11,2% en douze mois.
En revanche, les taux de chômage les plus bas ont été enregistrés en mai en Autriche (4,7%), en Allemagne (5,3%) et au Luxembourg (5,7%).
Le chômage des jeunes de moins de 25 ans, principal thème du sommet européen jeudi et vendredi dernier à Bruxelles, était à 23,8% dans la zone euro en mai, avec des pics en Grèce (59,2% en mars), en Espagne (56,6%) et au Portugal (42,1%).
Dans l'ensemble de l'UE, le chômage s'est établi à 10,9% en mai.