BERLIN/PARIS/LONDRES/COPENHAGUE (Reuters) - Plusieurs pays occidentaux s'apprêtent à dépêcher des troupes pour procéder à l'évacuation du personnel diplomatique à Kaboul, la capitale Afghane, alors que la situation sécuritaire se détériore au fur et à mesure que progressent les taliban.
Les insurgés ont vu leur emprise croître à un rythme effréné ces derniers jours comme en témoigne la prise de contrôle, vendredi, de Kandahar et Herat, les deuxième et troisième villes du pays.
Les Nations unies examinent la situation sécuritaire en Aghanistan "heure par heure" mais ne prévoient pas, pour l'heure, d'évacuer leurs personnel présent sur place, a déclaré vendredi Stéphane Dujarric, porte-parole de l'organisation.
Les ambassadeurs de l'Otan s'entretiendront vendredi de la détérioration de la situation en Afghanistan et de l'évacuation des personnels diplomatiques sur place, a déclaré à Reuters une source sécuritaire.
L'Allemagne a d'ores et déjà annoncée qu'elle limiterait le personnel de son ambassade de Kaboul au strict minimum et qu'elle renforcerait les mesures de sécurité autour du bâtiment.
Le ministère français des Affaires étrangères a, une nouvelle fois, demandé à ses ressortissants de quitter l'Afghanistan dans les plus brefs délais, sans toutefois préciser si la France comptait elle aussi évacuer son ambassade.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson tiendra vendredi une réunion d'urgence sur la situation sécuritaire en Afghanistan.
Le Danemark et la Norvège ont annoncé qu'ils fermeraient leurs ambassades à Kaboul et évacueraient le personnel diplomatique.
(Sabine Siebold, Hans Seidenstuecker, GV De Clercq, Elizabeth Piper, Stine Jacobsen et Gwladys Fouche; version française Camille Raynaud, édité par Nicolas Delame)